KLEIN Émile

Par Daniel Grason

Né le 30 juillet 1919 à Lisdorf dans la Sarre (Allemagne), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; cordonnier et interprète à à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; communiste.

Graffiti de la Chapelle des Fusillés au Mont-Valérien
C. Bourdon

Communiste, réfugié sarrois, Émile Klein a été mobilisé en 1939 au 27éme Régiment d’Infanterie de Moulins et a été réformé après deux mois de service. Il estima probablement plus prudent de ne pas rester à Strasbourg et au moment de l’exode il rejoignit le Puy-de-Dôme tandis que son père et sa sœur demeuraient à Dijon. Il devint cordonnier et chef interprète aux Ateliers industriels de l’Air (AIA) à Aulnat, à quelques kilomètres à l’est de Clermont-Ferrand. Il était fiancé.
Arrêté le 30 juin 1943 à la sortie de son travail, il est resté enfermé à la prison militaire allemande de Clermont-Ferrand jusqu’au 25 septembre 1943, date à laquelle il a été transféré au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Il fut passé par les armes le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien. Émile Klein faisait partie des cinquante et un otages fusillés dont trente-sept communistes et quatorze membres du réseau « Alliance », et ce en représailles à l’attentat commis le 28 septembre, rue Pétrarque à Paris (XVIe arr.), contre le responsable allemand du Service de la main-d’œuvre en France, Julius Ritter. Les auteurs de cet attentat, les communistes Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) Marcel Rajman et Celestino Alfonso, furent ultérieurement arrêtés et fusillés le 21 février 1944.
Son corps fut incinéré au cimetière du Père-Lachaise, l’urne funéraire fut inhumée dans le carré militaire du cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine).
Sous le titre « Les représailles contre les actes terroristes » le quotidien collaborationniste Le Matin publia un très bref communiqué : « Les attentats et les actes de sabotage se sont multipliés en France ces derniers temps. Pour cette raison 50 terroristes, convaincus d’avoir participé à des actes de sabotage et de terrorisme, ont été fusillés le 2 octobre 1943 sur l’ordre du Höherer S.S. und Polizeiführer ».
Son nom figure sur le Monument Commémoratif Monument commémoratif cloche au Mont-Valérien.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158241, notice KLEIN Émile par Daniel Grason, version mise en ligne le 17 avril 2014, dernière modification le 17 février 2022.

Par Daniel Grason

Graffiti de la Chapelle des Fusillés au Mont-Valérien
C. Bourdon

SOURCES : AVCC, Caen, B VIII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – AVCC Caen, AC 21 P 469 225, dossier interné-déporté tué pour Émile Klein (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 900 W 42 : Fiche de renseignements, département du Puy-de-Dôme, arrestations juin 1943 par les autorités allemandes.—S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit.Le Matin, 4 octobre 1943. – Mémorial GenWeb. Compléments par Eric Panthou.

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