PINABEL Julien

Par Jacques Girault

Né le 15 janvier 1901 à Equeurdreville (Manche), mort le 13 mars 1981 au Havre (Seine-Maritime) ; chargé d’enseignement en Seine-Maritime ; militant du SNI ; militant socialiste.

Fils d’un ouvrier mécanicien à l’Arsenal maritime de Cherbourg qui mourut en 1915, Julien Pinabel fut seulement baptisé. Elève du cours complémentaire d’Equeurdreville, il entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Saint-Lô (Manche) en 1917. Il accomplit d’abord sa carrière dans la Manche. Nommé instituteur à Octeville en 1920, après son service militaire dans l’artillerie (avril 1921-mai 1923), il se maria religieusement en mai 1923 à La Pernelle (Manche) avec une institutrice. Après avoir enseigné à Barfleur à son retour à la vie civile, il obtint un poste double à Montfarville (1923-1926) puis devint directeur d’école à Trelly (1926-1933).

Pinabel fut nommé en 1933 comme instituteur délégué à l’école primaire supérieure de Montivilliers dans l’agglomération du Havre (Seine-Inférieure/Maritime). Instituteur en cours préparatoire jusqu’en 1939, il fut nommé chargé d’enseignement par la suite.

Mobilisé en septembre 1939 comme maréchal des logis, fait prisonnier le 5 juin 1940 à Wargnies (Somme), en captivité au stalag XIA, il fut libéré le 19 janvier 1943. Il reprit alors son enseignement des travaux manuels dans son ancien établissement devenu collège moderne.

Après la guerre, désigné comme chargé de l’enseignement des mathématiques, du dessin et des travaux manuels dans le collège moderne, nommé animateur et chef d’équipes enseignant dans les classes nouvelles en 1949, il conserva sa charge d’enseignement dans l’annexe de Montivilliers du lycée du Havre en 1954 jusqu’à sa retraite en 1957.

Pinabel adhéra au Syndicat national en 1923. Gréviste le 12 février 1934, il affirma son accord avec la direction nationale du Syndicat national des instituteurs après 1936, notamment avec ses options pacifistes, et participa à l’organisation de la solidarité avec les Républicains espagnols. Il fut actif dans les actions laïques et dans l’amicale laïque de Montivilliers. Après la guerre, il appartenait toujours au SNI et se prononçait pour la tendance « autonome ».

Membre du Parti socialiste SFIO au début des années 1930, trésorier de sa section, il fit partie du bureau de la fédération socialiste sous le Front populaire. A partir de sa libération, en mai 1943, il s’engagea dans la Résistance au sein de mouvement « Heure H » participant à ce qu’il désignait plus tard comme une « formation paramilitaire ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158242, notice PINABEL Julien par Jacques Girault, version mise en ligne le 17 avril 2014, dernière modification le 17 avril 2014.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 26920. — Renseignements fournis par l’intéressé en 1977 lors de l’enquête sur les militants du SNI.

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