MIRLESSE Lew (Léon)

Par Daniel Grason

Né le 3 avril 1881 à Kichinev (Chisinau) en Russie (Moldavie), fusillé comme otage le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ingénieur ; communiste.

Né dans une famille juive de Russie, naturalisé français, Lew Mirlesse demeurait 9 rue Branly à Issy-les-Moulineaux (Seine, Hauts-de-Seine). De confession juive et communiste, il fut arrêté le 30 mai 1942 par les autorités allemandes et interné au camp de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Le 28 septembre 1943, des Francs-tireurs et partisans-Main-d’œuvre immigrée (FTP-MOI) tuèrent Julius Ritter, responsable allemand du Service de la main-d’œuvre en France, rue Pétrarque à Paris (XVIe arr.). Les deux auteurs de l’attentat, Marcel Rajman et Celestino Alfonso, furent ultérieurement arrêtés et fusillés le 21 février 1944.
En représailles, les Allemands décidèrent de fusiller cinquante et un otages dont trente-sept communistes et quatorze membres du réseau « Alliance ». Lew Mirlesse fut passé par les armes le 2 octobre 1943 au Mont-Valérien. Son corps fut incinéré le 22 octobre au crématorium du Père-Lachaise et l’urne funéraire inhumée dans le carré militaire du cimetière parisien de Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine).
Sous le titre « Les représailles contre les actes terroristes » le quotidien collaborationniste Le Matin publia un très bref communiqué : « Les attentats et les actes de sabotage se sont multipliés en France ces derniers temps. Pour cette raison 50 terroristes, convaincus d’avoir participé à des actes de sabotage et de terrorisme ont été fusillés le 2 octobre 1943 sur l’ordre du Höherer S.S. und Polizeiführer ».
Le nom de Lew Mirlesse figure sur le monument aux morts d’Issy-les-Moulineaux. En date du 27 février 2013, l’Office national des anciens combattants (ONAC) de Caen lui attribua la mention « Mort pour la France » le 27 février 2013.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158270, notice MIRLESSE Lew (Léon) par Daniel Grason, version mise en ligne le 17 avril 2014, dernière modification le 16 novembre 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII dossier 6 (Notes Thomas Pouty). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, op. cit.Le Matin, 4 octobre 1943. – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb.

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