LE TOULLEC Roger, Joseph, Louis, Désiré [Dictionnaire Algérie]

Par Jacques Girault

Né le 12 décembre 1926 à Evriguet (Morbihan, France), mort en décembre 2015 ; instituteur à Djidjelli (Jijel) ; militant syndicaliste ; militant communiste ; en 1957, expulsé en région parisienne en 1956 ; maire des Mureaux (Yvelines, France), conseiller général des Yvelines.

Fils d’un monteur dans un dépôt d’une compagnie de chemins de fer, militant syndicaliste (CGTU puis CGT), sympathisant communiste, Roger Le Toullec passa toute la Deuxième Guerre mondiale à Versailles (France), puis, à partir de juin 1944, avec sa mère et sa sœur, dut se réfugier dans l’Yonne. Après avoir obtenu le baccalauréat (Philosophie), exempté du service militaire, il devint instituteur en Algérie en octobre 1947.

Il adhéra au Syndicat national des instituteurs en 1947 puis à la FEN-CGT. Il fut le secrétaire de la sous-section de Djidjelli de 1948 à 1951, trésorier de la sous-section FEN-CGT de Aïn Beida (Constantine) en 1948-1949, il fut également le secrétaire de l’Union locale CGT-Union générale des travailleurs algériens de Djidjelli.

Après avoir appartenu en 1944-1945 à un groupe de la Jeunesse étudiante chrétienne, Le Toullec adhéra au Parti communiste algérien en 1951 et devint secrétaire de section du PCA de Djidjelli jusqu’en 1955. Il suivit une école de cadres en 1952. En application de la loi d’urgence, interdit de séjour dans le Constantinois, le 18 mai 55, et en Oranie, le 14 juin 55, il fut suspendu de ses fonctions de mai 1955 à octobre 1956.

En octobre 1952, il avait épousé à Djidjelli, Renée Bariod, institutrice, membre de l’Union des femmes françaises à partir de 1958, fille d’un contrôleur des contributions indirectes et d’une institutrice. Le couple eut cinq enfants.

Expulsé d’Algérie, R. Le Toullec gagna la région parisienne, enseigna à Magny-en-Vexin pendant l’année scolaire 1956-1957, puis à Meulan en 1957-1958, avant d’obtenir sa mutation pour un poste d’instituteur à l’école Jules Ferry aux Mureaux.

Collecteur du SNI dans son groupe scolaire à partir de 1958, il fut élu en 1961 au conseil syndical des sections départementales du SNI de Seine-et-Oise puis des Yvelines à partir de 1965. Il fut également membre du bureau de la section départementale de la Fédération de l’Education nationale de 1961 à 1965.

Dès son arrivée en France, R. Le Toullec adhéra au Parti communiste français. Il devint tour à tour, en 1956-1957 secrétaire de la section communiste de Magny-en-Vexin, en 1957-1958 secrétaire à l’organisation de la section communiste de Meulan-les-Mureaux et secrétaire de sa cellule, puis secrétaire de la section communiste des Mureaux. Militant du Mouvement de la Paix depuis 1957, il fit partie des bureaux des comités de défense de la République, pour la paix en Algérie de Meulan. En 1962, secrétaire du Comité d’action laïque du canton de Meulan, membre du bureau local de l’association des parents d’élèves des Mureaux à partir de 1967, il était aussi membre du bureau de l’amicale des bretons des Mureaux.

R. Le Toullec suivit le stage central organisé par le PCF pour les instituteurs communistes en août 1958 ou en septembre 1959. Il fit partie de la commission de contrôle financier de la fédération communiste de Seine-et-Oise de 1959 à 1965. Il devint le responsable des instituteurs communistes de la fédération en 1962 puis passa au comité de la fédération communiste des Yvelines en 1966, au bureau fédéral de 1970 à 1977 avant de redevenir seulement membre du comité fédéral en 1977 à 1985. Responsable de l’éducation, puis à partir de 1972 des enseignants, il devint à partir de 1972 le directeur-adjoint de l’école centrale d’un mois du PCF.

Candidat aux élections municipales de 1965 aux Mureaux, R. Le Toullec devint conseiller municipal. En 1977, il fut élu maire à la tête d’une liste communiste et fut renouvelé en 1983 à la tête d’une liste d’union de la gauche élue avec 54,5 % des voix. Il fut candidat au Conseil général dans le canton de Meulan en 1966. Arrivé en deuxième position (3 053 voix), il se désista pour le candidat socialiste Pierre Métayer. Cette situation se reproduisit en 1970 (troisième position avec 2 862 voix) dans un nouveau canton des Mureaux. En 1976, à nouveau candidat, il arrivait en tête avec 4 865 voix précédant le conseiller général sortant Métayer qui se retira. Il fut élu conseiller général avec 8 496 voix. Il conserva son siège en 1982 (4 320 puis 8 466 voix).

R. Le Toullec fut candidat (titulaire en 1968, suppléant en 1973 et en 1978) aux élections législatives dans la troisième circonscription (Les Mureaux-Poissy-Conflans) des Yvelines.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158296, notice LE TOULLEC Roger, Joseph, Louis, Désiré [Dictionnaire Algérie] par Jacques Girault, version mise en ligne le 19 avril 2014, dernière modification le 10 décembre 2015.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse nationale.

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