RAPP Colette [épouse MONNOT]

Fille de Louis Rapp, employé de bureau, et de Renée Maria Eugénie Holzacker, tous deux nés à Belfort, Colette Rapp était leur unique enfant. Sa mère étant atteinte de la sclérose, elle fut élevée par ses grands-parents et marquée par l’action syndicale de son grand-père, chaudronnier à l’usine de l’Alsthom. Elle fit des études jusqu’à la classe de quatrième et entra ensuite en section commerciale où elle obtint un diplôme de comptabilité en 1944. Le 19 décembre 1945, elle fut embauchée à l’Alsthom-Belfort comme employée au service comptabilité. Elle quitta cette entreprise en novembre 1947 pour entrer comme ouvrière-bobineuse à l’usine DMC (Dolfuss-Mieg et Compagnie), toujours à Belfort.

C’est en 1945 que Colette Rapp découvrit la JOC à la paroisse Sainte-Thérèse. Après une année d’engagement dans sa section JOCF, elle fut appelée à rejoindre l’équipe fédérale en 1946. Elle anima la campagne pour la cinquième semaine de congés payés. Avec une autre responsable fédérale, elle fut également à l’initiative de la discussion d’une convention collective pour les employées de maison. Elle était par ailleurs déléguée des jeunes dans le syndicat CGT, ce qui la conduisit à s’exprimer en leur nom pendant les grèves. Ayant passé les diplômes de monitrice puis de directrice, elle anima ou organisa de nombreuses colonies de vacances ou garderies maternelles.

Le 1er février 1951, elle devint permanente de la JOCF, chargée de suivre les fédérations des onze départements de la région Bourgogne, Franche-Comté où elle rejoignit Henriette Schwartzmann*. Elle quitta ce poste un an et demi plus tard en raison de difficultés relationnelles (31 août 1952) et fut remplacée par Jeanne Goret (épouse Bergemer). Elle reprit alors des études pour devenir monitrice d’enseignement ménager et obtint un diplôme correspondant à un BTS en économie sociale et familiale.

Colette Rapp se maria le 27 décembre 1954 à Louis André Henri Monnot, né le 27 septembre 1920 à Bethoncourt dans le Doubs, où il exerçait la responsabilité du secrétaire de mairie. Ils s’installèrent dans cette ville où ils donnèrent le jour à quatre filles. Colette Rapp s’engagea alors à l’Association syndicale des familles (ASF) où elle milita pendant plusieurs années puis participa à la constitution de l’Association d’aide aux personnes âgées et au séjour à domicile (AAPASAD). Quand cette association prit de l’importance, elle y fut embauchée comme comptable en janvier 1978 et le resta jusqu’à la retraite de son mari en mars 1982. Deux ans après, ils s’installèrent près de Béziers avant de revenir à Sochaux en 1996.

Colette Rapp fit partie pendant de longues années du Bureau d’aide sociale de la commune de Béthoncourt. Plus tard elle suscita la création d’un club de personnes âgées dans son village et une équipe du Mouvement chrétien des retraités à Sochaux. De sensibilité de gauche, elle n’adhéra jamais à un parti politique.