CARPE Jean, André, Apollon

Originaire du village des Mayons (Var), ce jeune monteur mécanicien habitait le quartier populaire des HBM de Rodheillac à Toulon.

Résistant, inscrit aux FUJ depuis le 20 juillet 1943, il participa avec un groupe de ses camarades (groupe Chambardon) à la forte concentration maquisarde du plateau de Siou-Blanc (Signes, dans l’arrière-pays toulonnais) organisée par le CDL et le commandement CFL-FFI du Var à partir du 7 juin 1944 selon les ordres de mobilisation reçus. Il fut arrêté par des soldats allemands (stationnés, non loin, au Château-Chancel de Sainte-Anne d’Évenos) avec ses sept camarades, au cours de la descente vers Toulon, le 16 juin, après que la dissolution du maquis ait été ordonnée. Le groupe des jeunes maquisards fut fusillé sans jugement, le lendemain, à l’aube, à La Rouvière, au fond d’un vallon, sur le territoire du Castellet, après avoir creusé la fosse où ils allaient être ensevelis. Leurs corps ne furent retrouvés que le 18 septembre 1944. Un monument funéraire a été édifié sur les lieux en 1946 ou 1947 (la souscription a été lancée en novembre 1944). Une autre stèle, érigée au PC du maquis de Siou-Blanc en 1945, rappelle aussi les noms des dix résistants fusillés ou tués lors de sa dissolution dont les sept exécutés du Castellet.

Jean Carpe reçut la mention de « Mort pour la France » et a été décoré de la médaille de la Résistance à titre posthume le 24 avril 1966.