Par Jean-Pierre Besse
Né le 2 novembre 1898 à Montirat (Tarn), fusillé comme otage le 24 octobre 1941 au camp de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; employé à la SNCF ; militant communiste et syndicaliste.
Honoré Balsaa, ou Balssa d’après son acte de naissance, était le fils de Hippolyte Balssa, tailleur, et de Marie Julie Idiard, couturière. Il s’était marié le 11 janvier 1923 à Bor-et-Bar (Aveyron) avec Anna Gayrard. Combattant volontaire de la Première Guerre mondiale, il fut rendu à la vie active en juin 1920 et entra aux chemins de fer du Midi, service exploitation. Domicilié 19 bis cité Gaugeacq à Bordeaux (Gironde), il adhéra au Parti communiste en 1937 et devint secrétaire de la cellule de l’exploitation en 1938. Il fut mobilisé à la 7e section des chemins de fer militaires en 1939. Démobilisé, il retrouva Bordeaux et bientôt l’action clandestine,recrutement et organisation de la résistance à la gare Saint-Jean,hébergement de clandestins. Le Parti communiste avait demandé à quelques-uns de ses militants de participer au syndicat officiel et Balsaa fut élu au conseil syndical.
Arrêté le 9 mai 1941 à Bordeaux par la gendarmerie française, il fut interné au camp de Mérignac (Gironde), mais continua à jouer la carte du syndicat officiel et demanda sa libération le 16 mai puis le 23 mai. La réponse de l’inspecteur spécial qui l’interrogea le 20 août fut sans équivoque : « Balsaa a été un militant communiste très actif et un propagandiste acharné. [...] Il s’est toujours réjoui de l’action clandestine menée par le Parti communiste. [...] Peut être considéré comme un individu dangereux pour l’ordre public et, de ce fait, aucune mesure de bienveillance semble devoir lui être accordée. »
Honoré Balsaa fut l’un des cinquante otages fusillés le 24 octobre 1941 au camp de Souge en représailles à l’attentat qui coûta la vie au commandant Hans Reimers le 21 octobre 1941 à Bordeaux.
Après l’exécution d’Honoré Balsaa, son épouse, Anna, continua d’héberger des résistants clandestins et assura de nombreuses liaisons avec les clandestins.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Notes Jean-Pierre Besse. – Les 256 de Souge, op. cit.. — État civil en ligne cote 4 E 180/16, vue 19.