SIRE Marius, Arthur, Bénoni [Pseudonyme dans la Résistance : Kléber]

Par Jean-Pierre Besse, Jean Quellien, compléments de Philippe Pauchet

Né le 20 décembre 1912 à Ville-le-Marclet (Somme), fusillé le 14 août 1943 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier ébéniste ; résistant membre des FTPF.

Marius Sire
Marius Sire
Collection Jean Quellien

Fils de Gédéon, Georges Sire et de Marie Tavernier, ouvriers d’usine, Marius Sire était un ouvrier ébéniste de Flixecourt, près d’Amiens (Somme).
Ancien responsable des Jeunesses communistes et de la cellule locale du Parti, il prit une part active aux luttes du Front populaire.
Il participa à la constitution d’un Cercle d’études sociales regroupant les militants de toutes les organisations de gauche de cette bourgade industrielle. À la veille de la guerre, Marius Sire était secrétaire adjoint de la fédération de la Somme des Jeunesse communistes et membre du comité régional du Parti communiste.
Il s’était marié le 28 mars 1936 à Aizecourt avec Rose Sara.
Mobilisé en 1939, membre du Parti communiste clandestin, il rejoignit les FTPF début 1942 sous le pseudonyme de "André Farnache". Il organisa la propagande dans la région de Flixecourt, particulièrement auprès des ouvriers des usines Saint-Frères. Après la distribution du tract "L’étincelle" appelant à venger Jean Catelas (cliché joint), recherché par la Gestapo, il dut quitter la Somme pour le Calvados au cours de l’hiver 1941.
Au début de l’année 1942, il devint, sous le pseudonyme de « Kléber », membre du triangle de direction du Parti communiste clandestin avec Joseph Étienne et Émile Julien, et joua un rôle actif au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP). Ainsi, il participa au sabotage de la voie ferrée Paris-Cherbourg à Airan, dans la nuit du 1er mai 1942, qui coûta la vie à une dizaine de soldats allemands.
À la suite de l’échec d’une nouvelle tentative de sabotage à Moult, dans la nuit du 28 février au 1er mars 1943, l’un de ses compagnons fut appréhendé à un barrage de gendarmerie, ce qui entraîna une série d’arrestations au sein du groupe FTP du Calvados.
Traqué, Marius Sire fut lui-même pris par la police française le 15 avril 1943, dans sa planque à Caen, rue du Gaillon. Remis aux Allemands, il fut interné à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) et traduit devant la cour martiale du Gross Paris avec une vingtaine de ses compagnons le 13 juillet 1943.
Il fut condamné à mort et fusillé le 14 août 1943 au Mont-Valérien, en même temps que treize de ses camarades.

Marius Sire était titulaire de la carte de combattant volontaire de la Résistance à titre posthume.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158450, notice SIRE Marius, Arthur, Bénoni [Pseudonyme dans la Résistance : Kléber] par Jean-Pierre Besse, Jean Quellien, compléments de Philippe Pauchet, version mise en ligne le 26 mai 2014, dernière modification le 12 avril 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Jean Quellien, compléments de Philippe Pauchet

Marius Sire
Marius Sire
Collection Jean Quellien

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Somme, 26W869, 79W127/2304. SHD 16P 550684, Z 691. – J. Quellien (sous la dir.), Livre mémorial des victimes du nazisme dans le Calvados, op. cit. – Le Travailleur de Somme et Oise, 20-26 février 1937. – État civil. — Jean Quellien, Résistance et sabotages en Normandie - Le Maastricht-Cherbourg déraille à Airan, Corlet, 2004.

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