Par Jacques Girault
Né le 9 avril 1900 à Montjoire (Haute-Garonne), mort le 30 janvier 1982 à Toulouse (Haute-Garonne) ; instituteur en Haute-Garonne ; militant syndicaliste SNI et FUE ; militant communiste.
Son père, Louis, Julien Plasse, fabricant de chaises selon l’état civil, cultivateur, comme sa mère, selon le témoignage de son fils, devint conseiller municipal communiste dans les années 1930 à Montjoire.
René Plasse reçut les premiers sacrements catholiques. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Toulouse et devint instituteur en 1920 dans cette ville où il enseigna pendant toute sa carrière. Il adhéra dès cette période au petit syndicat affilié à la CGT, puis dès sa création, fut membre du syndicat de l’Ariège de la Fédération unitaire de l’enseignement, dont il fut le secrétaire général en 1929-1930 et le secrétaire corporatif en 1933-1934, tout en étant membre en Haute-Garonne du Syndicat national (CGT), double affiliation possible dans cette période. Il militait dans le courant de l’Opposition syndicale révolutionnaire dans le SN en rapport avec l’Internationale des travailleurs de l’enseignement.
René Plasse se maria à l’église, en décembre 1923 à Montjoire, avec une tailleuse qui cessa de travailler peu après. Le couple eut un enfant
Sympathisant communiste, René Plasse était un des dirigeants du groupe de Jeunes syndiqués en Haute-Garonne qui s’exprimait dans le bulletin commun avec les jeunes du Tarn, La voix des jeunes. Lors de l’assemblée générale du SN en octobre 1932, avec ses camarades de l’OSR, il vota contre le rapport moral à l’AG de la section départementale du SN en octobre 1932. À l’AG suivante, le 2 juin 1933, avec Georges Fournial et Georges Ducel, il fut exclu du SN. Ils menèrent une campagne pour leur réintégration qui fut décidée le 26 octobre 1933. Par la suite, il fut élu au conseil syndical de la section départementale du SN.
René Plasse, gréviste le 12 février 1934, adhérent au mouvement Amsterdam-Pleyel, fut très actif dans les luttes syndicales qui suivirent. Gréviste le 30 novembre 1938, il fut sanctionné de huit journées de retenue de salaire. Hostile aux analyses de la lutte pour la paix du Syndicat national des instituteurs, partisan de l’intervention en Espagne, il s’opposa à la campagne syndicale pour la paix commencée à la veille des accords de Munich qu’il désapprouva.
Mobilisé en août 1939, prisonnier en juin 1940, il resta en captivité en Allemagne jusqu’à son rapatriement sanitaire à la fin de 1943. Il hébergea Paul Delanoue lors de ses passages à Toulouse, mais n’adhéra pas à l’organisation syndicale clandestine dont il ignorait l’existence, selon son témoignage.
Après la guerre, toujours membre du SNI, René Plasse s’intéressait aux pratiques pédagogiques de l’Ecole moderne (Célestin Freinet) et aux activités d’un cercle pédagogique local. Militant dans le courant « cégétiste » du SNI, il anima la FEN-CGT.
Il adhéra au Parti communiste français. Il fut pendant quelques années un des dirigeants dans le département de l’Association républicaine des anciens combattants.
Par Jacques Girault
SOURCES : Presse syndicale. - Renseignements fournis par l’intéressé entre 1975 et 1977.