Par Jacques Girault
Né le 28 août 1927 à Magalas (Hérault), mort le 8 novembre 2002 à Castelnau-le-Lez (Hérault) ; instituteur dans l’Hérault ; militant du SNI ; militant du PCF, maire de Neffiès.
Fils d’un employé à la compagnie de chemins de fer du Midi, communiste, Jean Platet fut seulement baptisé. Il participa à quelques petites actions pendant la Résistance à Magalas. Reçu au concours pour devenir élève-maître en juin 1944, il effectua sa scolarité au lycée Henri IV à Béziers. Bachelier, il termina sa formation à l’Ecole normale d’instituteurs de Montpellier, et obtint divers remplacements d’instituteur en attendant le service militaire en 1952, dans les troupes coloniales à Fréjus (Var) puis dans les chasseurs alpins à Saint-Martin de Vésubie (Alpes-Maritimes) avec le grade de sergent. Rendu à la vie civile, il reprit son métier d’instituteur à Cambon, au hameau de Soumartre dans la commune de Faugères, à Marseillan avant d’être nommé à Neffiès en 1954. Il y resta jusqu’à sa retraite en 1983, tout en dirigeant l’école depuis 1980.
Il se maria en juillet 1955 à Neffiès avec la fille d’un coiffeur. Le couple eut une fille. Veuf, il se remaria en mai 1968 à Neffiès avec une originaire des Alpes-Maritimes, ancienne assistante d’un cabinet dentaire, fille d’un médecin. Le couple eut une fille.
Il était au milieu des années 1960, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs. A son arrivée à Neffiès, il créa une amicale laïque qui organisa, jusqu’en 1968, des séances de cinéma dans les villages voisins, des voyages pour adultes, des sorties scolaires, des matinées récréatives (loto). A partir de 1973, il organisa, avec son collègue, des séjours de neige pendant les vacances de février qu’il encadra avec son épouse de 1979 à 1988.
Membre du Parti communiste français depuis 1947, secrétaire de la section communiste de Neffiès, il entra au comité fédéral en 1966. Partisan d’une politique ferme dans les rapports avec les socialistes, membre de la cellule de Neffiès, il désapprouva les évolutions de la politique communiste. Il reprochait aussi aux communistes de Neffiès leurs rapports avec les socialistes locaux qui avaient abouti à l’éviction des membres du PCF du conseil municipal élu en 2001. Aussi décida-t-il pour ces deux raisons de ne pas reprendre sa carte.
Platet fut candidat au Conseil général en 1958 et en 1964 dans le canton de Roujan. Arrivé en troisième position avec 838 voix sur 3 041, il se retira. A nouveau candidat en 1970, il obtint au premier tour 714 voix (troisième position).
Après la démission du maire socialiste en 1969, lors des élections municipales partielles en mai 1989, Platet, élu, devint adjoint au maire. Confirmé en 1971, comme adjoint d’un maire socialiste, il participa pendant ce mandat à des travaux dans l’église, à la réfection du réseau d’eau, à l’aménagement d’un marché couvert, à la construction d’un foyer pour les anciens et pour les jeunes. Pour les élections municipales de 1977, il était en tête de la liste communiste qui arriva en tête. Il devint maire avec un adjoint socialiste. La municipalité entreprit la construction d’une station d’épuration pour permettre le branchement au tout à l’égout. Après les succès des socialistes aux élections présidentielles et aux élections législatives, devant l’attitude des socialistes du conseil municipal, il donna sa démission de maire et de conseiller municipal en septembre 1981.
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’épouse de l’intéressé et par Jean-Pierre Vergnes.