MAPATAUD Georges, Marcel

Par Daniel Grason

Né le 9 juin 1922 à Paris (XIIIe arr.), mort le 19 septembre 1942 à Auschwitz (Pologne) ; manœuvre spécialisé ; militant des Jeunesses communistes ; déporté.

Georges MAPATAUD

Fils de Catherine Mapataud, ouvrière mécanicienne, Georges Mapataud habitait chez sa mère 12 Rue des Caillotins (devenue rue d’Estienne-d’Orves) à Créteil (Seine, Val-de-Marne). Il avait trois soeurs : Lucette (1924-1989), Yvette (1932-2002), Denise (1938). Militant des Jeunesses communistes avant la guerre avant René Besse, , il participait en 1940 à la diffusion de la propagande clandestine. Le 10 octobre vers 21 heures, Roger Ménielle vint chez lui apporter des tracts, un autre militant, Duclos était présent. Tous les trois se partageaient les tracts et allaient dans la Grande Rue pour distribuer « Les masques sont tombés » et « L’Avant-Garde », les tracts étaient glissés sous les portes des habitations des deux côtés de la rue.
Trois gendarmes interpellèrent les trois jeunes, profitant de l’obscurité Georges Mapataud s’enfuyait dans un passage et se réfugia dans le fond d’une cave. Appréhendé par les gendarmes, il était en possession de soixante-cinq tracts, dans un vieux récipient était découvert quarante autres tracts et une liste de souscription avec deux noms. Interrogé dans les locaux de la gendarmerie, il déclara qu’il participait pour la troisième fois à une distribution de tracts de l’organisation et ceci volontairement. Il reconnaissait sa participation quelques jours plus tôt à une diffusion de journaux ronéotypés dans la ville voisine de Bonneuil-sur-Marne, ville où il travaillait.
Le procès-verbal de son interrogatoire était transmis au procureur de la République de Paris, au préfet de Police et à la Kreiskommandantur (au niveau de la sous-préfecture). Inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939, écroué au dépôt de la préfecture de Police, incarcéré le 13 octobre à la prison de la Santé, il comparut le lendemain devant la 12e Chambre du tribunal correctionnel de la Seine. Condamné à 6 mois de prison, transféré à la prison de Fresnes, puis à la centrale de Poissy, il fut libéré à l’expiration de sa peine.
La police Allemande organisa le 28 avril 1942 une opération d’ensemble à Paris et en banlieue parisienne contre les militants communistes. Ces représailles étaient déclenchées à la suite de plusieurs actions des résistants contre des militaires Allemands. Interné au camp de Compiègne (Oise), il était dans le convoi du 6 juillet 1942 à destination d’Auschwitz. La moitié des 1155 hommes qui étaient de ce transports étaient originaires du département de la Seine, 90% moururent, Roger Ménielle, orthographié Meniel le 15 août 1942 et Georges Mapataud le 19 septembre 1942.
Catherine Mapataud sa mère déposa en 1956 une demande de carte de déporté politique pour son fils Georges. Il a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158552, notice MAPATAUD Georges, Marcel par Daniel Grason, version mise en ligne le 1er mai 2014, dernière modification le 22 novembre 2022.

Par Daniel Grason

Georges MAPATAUD

SOURCES : Arch. PPo. 77W 1447. – Bureau Résistance GR 16 P 390511. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004 – Triangles rouges à Auschwitz. Le convoi politique du 6 juillet 1942, Claudine Cardon-Hamet, Éd. Autrement, 2005. – État civil, Paris 13e.

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