DE PIERREPONT Michel, Charles, Alexandre, dit Nemours

Par Robert Kosmann

Né le 26 avril 1939 à Tourlaville (Manche), mort le 29 juillet 2022 ; ajusteur outilleur ; syndicaliste CGT puis CFDT, délégué CFDT chez Renault à Billancourt ; militant de l’organisation trotskiste Lutte ouvrière.

Michel De Pierrepont lors d’une Fête de Lutte ouvrière à Presles
Michel De Pierrepont lors d’une Fête de Lutte ouvrière à Presles

Retiré de sa famille par l’Assistance publique, Michel De Pierrepont fut confié à l’orphelinat puis élevé par une nourrice dans une ferme de Normandie, avant d’être pris en charge à l’âge de dix ans par une de ses tantes à Paris. Il effectua ses études primaires rue de Moussy à Paris (IVe arr.), obtint son certificat d’études primaires et entra à l’école professionnelle Renault en 1953. Il y réussit son CAP d’ajusteur en 1956 et fut intégré à Billancourt, chez Renault au département 37 (outillage tôlerie) dans l’Île Seguin puis, en 1970, fut muté à l’entretien avant de devenir formateur (ajusteur outilleur) à partir de 1973.

Michel De Pierrepont fut incorporé à l’armée à Montluçon en mai 1959, effectua ses classes à Metz pendant deux mois, puis huit mois en Allemagne avant de partir en Algérie jusqu’en septembre 1961. Sur le plan familial il rencontra Annie Brouard employée de bureau avec qui il se maria en 1964. Ils eurent deux enfants, nés en 1965 et 1973, avant de se séparer en 1981.

Michel De Pierrepont se syndiqua tout d’abord à la CGT de 1961 à 1964. Face aux exclusions de militants trotskistes de la CGT, il prit leur défense et démissionna. Il adhéra alors à la CFDT de 1968 à 1977. Il y fut délégué hygiène et sécurité (1968-1970) puis délégué du personnel de 1971 à 1974. C’est également en 1964 qu’il donna son accord pour militer avec l’organisation « Voix ouvrière », dont il était le représentant pour son département d’outillage pendant la grève de 1968, puis représentant Lutte ouvrière après la dissolution de VO en 1968. À partir de 1995, il maintint son militantisme dans cette organisation en adhérent à la « fraction l’Étincelle », minorité de l’organisation en désaccord sur la caractérisation de la nature de l’Union soviétique et le manque de démocratie interne. Lorsque la « fraction » fut exclue de Lutte ouvrière en 2008, Michel De Pierrepont continua d’y militer, au sein du NPA.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article158661, notice DE PIERREPONT Michel, Charles, Alexandre, dit Nemours par Robert Kosmann, version mise en ligne le 6 mai 2014, dernière modification le 6 août 2022.

Par Robert Kosmann

Michel De Pierrepont lors d'une Fête de Lutte ouvrière à Presles
Michel De Pierrepont lors d’une Fête de Lutte ouvrière à Presles

SOURCES : Archives interfédérales et confédérales de la CFDT. — Gilbert Hatry (dir.), Notices biographiques Renault, Paris, Éditions JCM, 1990. — Entretien et correspondance avec M. De Pierrepont en décembre 2011.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable