POIROT Paule [née JOUBERT Paule, Germaine]

Fille d’un meunier devenu directeur d’une agence de banque et d’une institutrice, Paule Joubert fut seulement baptisée au temple protestant et reçut une éducation anticléricale qu’elle transmit à ses enfants. Élève de l’école primaire supérieure de Thaon-les-Vosges, elle entra à l’Ecole normale d’institutrices d’Épinal en 1918. Institutrice en 1922, elle se maria en septembre 1923 à Uzemain (Vosges) avec un instituteur, Maurice Poirot, futur militant socialiste. Le couple eut deux filles.

Elle adhéra au syndicat en 1922, fut déléguée aux congrès nationaux du Syndicat national des instituteurs en 1936 (Lille) et en 1939 (Montrouge) et membre du Conseil départemental de l’enseignement primaire de 1935 à 1940. Dans sa classe, comme son mari, elle utilisait certaines techniques préconisées par Célestin Freinet, dont l’imprimerie.

Elle adhéra au Parti socialiste SFIO en 1932. Elle fut, avec son mari, gréviste le 6 février 1934 et le 30 novembre 1938. Hostile au régime de Vichy, elle fut déplacée d’office avec blâme en février 1941 puis participa à la Résistance à Rambervilliers de mars 1944 à juillet 1945. Elle retrouva son poste à la Libération le SNI, la SFIO, puis les Partis socialistes autonome puis unifié. Au milieu des années 1970, elle était adhérente du Parti socialiste. Ses obsèques furent civiles.