PONCHEL André, Émile, Henri

Fils d’un instituteur, membre puis sympathisant du Parti socialiste SFIO, et d’une institutrice,
André Ponchel fut baptisé en dépit de l’athéisme professé par ses parents. Élève du collège de Cambrai puis du lycée de Tourcoing, reçu au baccalauréat en 1949, il entra en hypokhâgne au lycée Faidherbe à Lille. Il fut reçu au concours d’entrée à l’École normale supérieure de l’enseignement technique en 1951 (section EF, lettres-langues). Titulaire d’une licence d’anglais et d’un diplôme d’études supérieures, reçu au certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement technique en 1954, nommé professeur d’anglais au collège puis lycée d’enseignement technologique, devenu lycée d’enseignement général et technologique de Sens (Yonne), il y enseigna jusqu’à sa retraite en 1990.

Il se maria en juillet 1958 avec une professeur de lettres classiques, habitant Sens, qui enseignait au collège de jeunes filles puis au collège Mallarmé. Le couple eut deux enfants.

Dispensé du service militaire, Ponchel, adhérent du Syndicat national de l’enseignement technique puis à partir de 1967 du Syndicat national de l’enseignement secondaire (classique, moderne, technique), sans responsabilité, joua un rôle actif en mai-juin 1968. Dans les années 1980, il participa au groupe local d’études sur la fusion des établissements de second degré de la ville.

Engagé dans les luttes contre la guerre d’Algérie et dans le comité de défense de la République constitué à Sens en mai 1958, il adhéra au Parti socialiste autonome puis au Parti socialiste unifiée en 1960 dont il fut le trésorier de la fédération. Par la suite, secrétaire de la fédération à partir de 1965, il le resta pendant quelques années, responsable de la presse et de sa diffusion en 1977. Après la dissolution du PSU en 1990, il n’adhéra pas à un parti et resta un « divers gauche ».

Ponchel, candidat du PSU aux élections législatives dans la troisième circonscription (Sens-Joigny) en 1962 (1 388 voix sur 63 383 inscrits, en 1962, en 1968 (1 379 voix sur 64 948 inscrits), en 1973, et en 1978 (1 217 voix sur 81 937 inscrits) se désista chaque fois pour le candidat communiste Jean Cordillot arrivé en tête de la gauche.

Aux élections municipales de Sens, Ponchel fut candidat sur différentes listes d’union de la gauche à partir de 1959 (liste qu’il conduisait comprenant des militants du PSA et divers Sénonais de gauche), puis en 1983. A la suite à une démission, il entra au conseil municipal dans l’opposition en 1987. En 1989, il fut un des six élus minoritaires sur la liste « d’union et de rassemblement des forces de gauche et des démocrates » formée par des communistes et des militants de la Nouvelle Gauche. En 1995, n’étant plus adhérent dans un parti, il s’engagea pour la formation d’une liste de gauche, conduite par Jean Cordillot comprenant des communistes, des socialistes (qui furent aussitôt exclus de leur parti), des personnalités, qui l’emporta au deuxième tour. Il devint deuxième adjoint chargé de l’urbanisme. En 2001, la liste, sur laquelle il figurait en position non-éligible, ne fut pas réélue en fin de mandat. En 2008, après avoir milité pour une liste unissant toute la gauche, il soutint celle conduite par un radical de gauche qui l’emporta au deuxième tour après le désistement de la liste de gauche (PCF-PS et autres). Par la suite, considérant que le maire ne tenait pas ses engagements, il rejoignit l’association « Sens et le Sénonais demain ».

Ponchel militait aux Amis de la terre, mouvement de tendance écologiste et, plus tard, dans une association locale pour l’aide aux populations immigrées.