SASSERAND Charles

Fils de Charles, facteur des postes et de Léonie, née Deschamps, ménagère, Charles Sasserand obtint à l’issue de sa scolarité le CEP. De la classe 1932 fit son service militaire dans un service auxiliaire. Embauché en 1934 au magasin de peinture Ripolin 7 Place de Valois à Paris, Ier arr. il y travaillait comme facturier. Marié, sans enfant le couple vivait 218 bis rue Saint-Denis à Paris Xe.

Il adhéra au Parti communiste en janvier 1938, fut un militant actif de la cellule n°12 de la 11e section à Paris, cessa de militer en mars 1939. Mobilisé lors de la déclaration de guerre, il était réformé en avril 1940 pour otite aigue.

Soupçonné de diffuser des tracts du parti communiste clandestin, le 27 octobre 1941 des inspecteurs de la BS1 dirigée par le commissaire Fernand David l’interpellait sur son lieu de travail, ainsi que son collègue Henri Staath, magasiner connu comme militant communiste. La perquisition domiciliaire fut maigre, Charles Sasserand remettait spontanément le seul tract qui était en sa possession.

Incarcéré, Henri Staath comparut le 17 décembre 1941 devant la Section spéciale près la Cour d’Appel de Paris était condamné à huit ans de travaux forcés, il fut passé par les armes comme otage à Caen le 14 mai 1942.

Charles Sasserand relaxé de toute poursuite fut-il maintenu en détention ? Le 24 janvier 1943 il était dans le convoi de mille quatre cent soixante-six hommes à destination de Sachsenhausen (Allemagne). Affecté au Kommando Heinkel, il travailla à la construction d’avions, transféré au camp de Buchenwald au Kommando Leipzig-Telka, les détenus travaillaient pour la firme Messerschmitt. Lors de l’évacuation des installations début mai 1945, il s’évada à Schönfeld, matricule 58966 il fut rapatrié.

Il mourut le 18 juin 2001 à Bagneux (Hauts-de-Seine).