BOUVET Jean, Louis

Jean-Louis Bouvet était le fils d’un cultivateur et d’une ouvrière en soieries. Domicilié au hameau de Noiriat, il était veuf, il s’était marié le 29 mai 1930 avec Séraphin Bonazzola, et père d’un enfant de quatre ans. Sur le même document il était présenté à la fois comme transporteur des travaux publics mais aussi comme « défaillant à la visite médicale des ouvriers de Ponts-et-Chaussées ».

Résistant au sein de la Compagnie des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) 92.10 de Savoie, il fut rapidement nommé chef du détachement du Col sur le secteur de Saint-Pierre d’Albigny. Avec son adjoint, Louis Blanc-Pinget, il se distingua par de nombreux sabotages de pylônes.

Le 4 juin 1944, il fut arrêté à son domicile au hameau de la Noiriat, commune de Saint-Pierre d’Albigny. Interné et torturé par les Allemands à la Villa Ménager à Chambéry, il assista impuissant à la mort de Louis Blanc-Pinget le 7. Le lendemain, avec sept autres otages, il fut conduit au lieu-dit Pont des Anglais sur le territoire de la commune de Cruet, au pied d’un pylône abattu par la Résistance, où il fut exécuté.
Les huit victimes sont :
Romain Berthet, Lucien Bois, Jean-Louis Bouvet, Raymond Brun, Hector Butin,Jean Kibleur, Miguel Navaro Pajeja et un inconnu.

Son nom est gravé sur le monument commémoratif de Cruet. en bordure de la RN 6 à la hauteur de l’ancien pont dit "Pont de Anglais" - "Ici ont été lâchement assassinés par les allemands le 8 juin 1944".
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué FFI et Interné résistant.

Cruet (Savoie), 8 juin 1944