Par Jean Puissant
Né à Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale) le 26 juillet 1840. Ouvrier mécanicien, militant de l’Association internationale des travailleurs, membre du Parti ouvrier belge, frère de Charles Maetens.
En 1868, Philippe Maetens cherche du travail dans la capitale britannique. Il sert de coursier entre le Conseil général de l’AIT en Belgique dont son frère, Charles, est le trésorier, et le Conseil fédéral à Londres. Il participe au Congrès de Bruxelles en septembre 1867 comme délégué de la « branche française » de Londres. Philippe Maetens est désigné comme membre de la commission qui doit statuer sur l’exclusion de Pierre Vésinier, proposée par la section de Bruxelles pour propos calomnieux à l’égard d’internationalistes français. La commission se prononce à l’unanimité moins des abstentions pour l’exclusion, tenant compte du fait que les accusations ne sont pas documentées. En fait, il s’agit de véritables dissensions relayées par la « branche française ». Philippe Maetens qui a pris position pour la majorité est à ce moment arrêté et traduit devant le Conseil de guerre de Liège, probablement pour une question de milice, ce qui expliquerait ses tentatives pour trouver du travail à Londres.
En 1886, Philippe Maetens habite à quelques dizaines de mètres de son frère, Charles, rue Saint-Martin à Molenbeek (Bruxelles) et participe à des meetings du Parti ouvrier belge (POB).
Par Jean Puissant
SOURCE : Documents relatifs aux militants belges de l’Association internationale des travailleurs. Correspondance 1865-1872. Textes réunis, établis et annotés par Daisy-Eveline Devreese, Louvain-Bruxelles, 1986 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 79).