BATTU Germaine [née CAREYRON Germaine, Henriette]

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Née le 29 novembre 1905 à Alès (Gard), morte le 21 octobre 2006 à Peymeinade (Alpes-Maritimes) ; professeure ; militante syndicaliste du SNCM puis du SNES ; membre de la CA et BN ; membre de la CAPN des chargés d’enseignement.

Fille de Gustave Careyron, maréchal-ferrant, et de Célestine Durand, sans profession, Germaine Careyron effectua ses études aux écoles primaires supérieures d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) de 1920 à 1923, puis de Carpentras (Vaucluse) en 1923-1924. Élève à l’École normale d’institutrices de Digne (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) sur le contingent du Vaucluse, de 1924 à 1927, elle obtint un diplôme de maîtresse de gymnastique en 1927, puis prépara, en 1928, le concours d’entrée à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses à l’École normale d’Aix-en-Provence, sans réussir. Elle s’inscrivit ensuite à la faculté des lettres d’Aix, où elle obtint les certificats de géographie, histoire moderne et contemporaine, littérature française, entre 1928 et 1930.

Elle fut nommée en 1929 institutrice au cours complémentaire de jeunes filles d’Orange (Vaucluse) transformé en école primaire supérieure annexée au collège en 1936. Elle devint alors institutrice déléguée (lettres) dans cet établissement et adhéra au Syndicat national des EPS. Elle fut volontaire pour suivre le stage de maîtresse d’enseignement général à Antibes (Alpes-Maritimes) du 29 mars au 4 avril 1942.

Elle s’était mariée le 11 juillet 1931 à Uzès (Gard), avec Jean, Eugène, Camille, Gabriel Battu, né le 1er août 1899 à Loriol (Drôme), fils d’un directeur d’école annexe d’école normale d’instituteurs, professeur d’histoire-géographie au collège de garçons de la ville, qui, retraité, mourut en 1954.

Chargée d’enseignement de lettres-histoire au collège moderne d’Orange en décembre 1945, enseignante de lettres modernes, Germaine Battu participa à la constitution du Syndicat national des collèges modernes affilié à la FGE-CGT après la Seconde Guerre mondiale. Membre de sa commission administrative dès le congrès de 1945, elle le demeura jusqu’à la fusion du syndicat avec le Syndicat national de l’enseignement secondaire en 1949, qui donna naissance au SNES (classique-moderne). Elle fut alors élue secrétaire nationale de sa catégorie en 1949, membre du bureau national pour les collèges modernes, puis pour l’ensemble des établissements classiques et modernes, sur la liste « A » (autonomes) de 1950 à 1952.

Elle siégeait comme élue suppléante à la commission administrative paritaire nationale des chargés d’enseignement après les différentes élections de 1948, 1952 et 1955.

Après un congé de longue durée en 1955, elle fut réintégrée dans ses fonctions au collège d’Orange en octobre 1955, assimilée certifiée en 1964, et nommée au lycée de l’Arc. Etant donnée sa notoriété de militante, le SNES la présenta comme candidate à la CAPN des certifiés et assimilés en 1965.

Germaine Battu fut admise en 1967 à prendre sa retraite qui fut liquidée au grade de chargée d’enseignement. Dans sa proposition d’honorariat, le principal du lycée indiquait que, prenant « part aux activités syndicales », elle participa « à la défense de ses très nombreux collègues ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15898, notice BATTU Germaine [née CAREYRON Germaine, Henriette] par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 1er juillet 2022.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28828. — Arch. IRHSES (Dont bulletin du SNCM et L’université syndicaliste). — Archives du lycée polyvalent régional de l’Arc à Orange. — État civil.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable