Par Guillaume Davranche
Né le 15 décembre 1870 au Transloy (Pas-de-Calais) ; ouvrier journalier ou charcutier ; anarchiste.
Il était, en 1890, un pilier du groupe anarchiste de Saint-Denis. Le 20 février 1891, il participa à un refus collectif du tirage au sort pour la conscription. Une vingtaine d’anarchistes furent alors raflés par la police, parmi lesquels Thierry Decaen, Élisée Lebrun, Émile Voyez, Élisée Bastard, Colliaux, Perrin (frère du maire de Saint-Ouen), Hamelin, Segard et plusieurs femmes.
Sans doute pour échapper à un procès, Voyez se réfugia en Belgique avec Joseph Gauthier*. Les deux hommes auraient ensuite été expulsés du pays. En mai 1892, ils passèrent en Grande-Bretagne. Malato le disait « ex-charcutier ».
En septembre 1894, il partit pour Liverpool puis pour les États-Unis.
En juillet 1895, on relevait son retour de Londres à Liverpool. À cette date, il avait selon la police déjà effectué quatre voyages entre Buenos Aires (Argentine) et la Grande-Bretagne.
Par Guillaume Davranche
SOURCES : La Presse du 21 février 1891 ― Charles Malato, Les Joyeusetés de l’exil, Stock, 1897 ― Jean-Paul Brunet, Saint-Denis la ville rouge 1890-1939, Hachette, 1990 ― Constance Bantman, « Anarchismes et anarchistes en France et en Grande-Bretagne, 1880-1914 : Échanges, représentations, transferts », thèse en langues et littératures anglaises et anglo-saxonnes, Paris-XIII, 2007 ― Archives départementales du Pas-de-Calais. État civil