GUERRINI Jacques

Célibataire, ouvrier miroitier, il était originaire du quartier populaire des Habitations à bon marché (HBM) de Rodheillac à Toulon (Var). Résistant, il était membre des FUJ depuis juin 1943. Intégré dans les CFL, 12e compagnie, son groupe dirigé par Chambardon et Tony Arnaud participa à la forte concentration maquisarde du plateau de Siou-Blanc (Signes, Var), dans l’arrière-pays toulonnais, organisée par le Comité départemental de Libération (CDL) et le commandement CFL-FFI du Var à partir du 7 juin 1944. En l’absence de débarquement en Méditerranée, ce maquis fut dissout par le CDL le 16 juin. Jacques Guerrini fut arrêté par des soldats allemands qui stationnaient au Château-Chancel (commune de Sainte-Anne d’Évenos, Var) avec ses sept camarades, au cours de la descente vers Toulon, le 16 juin, après que la dissolution du maquis ait été ordonnée. Le groupe des jeunes maquisards fut exécuté sans jugement, le lendemain, à l’aube, à La Rouvière, au fond d’un vallon, sur le territoire du Castellet, après avoir creusé la fosse où ils allaient être ensevelis.

Leurs corps ne furent retrouvés que le 18 septembre 1944.

Un monument funéraire a été édifié sur les lieux en 1946 ou 1947 (la souscription a été lancée en novembre 1944). Une autre stèle, érigée au PC du maquis de Siou-Blanc en 1945, rappelle aussi les noms des dix résistants fusillés ou tués lors de sa dissolution dont les sept exécutés du Castellet.

Décoré de la Croix de guerre , puis de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 3 février 1960, Jacques Guerrini reçut la mention « Mort pour la France. »