POTIER Antonia, Désirée

Par Alain Dalançon

Née le 7 mai 1892 à Lille (Nord), morte le 29 novembre 1983 à Arras (Pas-de-Calais) ; professeure de sciences physiques ; militante syndicaliste du SPES, puis du SNES, membre du bureau national, secrétaire générale adjointe (1948-1955).

Le secrétariat général du SNES au congrès de Besançon en 1954 (de gauche à droite : Kreisler, Hombourger, Bay et Mlle Potier).
Le secrétariat général du SNES au congrès de Besançon en 1954 (de gauche à droite : Kreisler, Hombourger, Bay et Mlle Potier).

Fille de Louis, Joseph Potier, marchand boulanger à Lille (69, rue Henri Kolb) et d’Angèle Waeyenburg, Antonia Potier resta célibataire.

Titulaire du brevet supérieur en 1909, elle poursuivit des études à la Faculté des Sciences de Lille où elle obtint quatre certificats entre 1916 et 1919. Reçue en 1920 à la deuxième partie du certificat d’aptitude au professorat des sciences dans les écoles normales et les écoles primaires supérieures, elle fut nommée professeure licenciée de sciences au cours secondaire féminin de Belfort puis obtint sa mutation au collège de jeunes filles d’Arras. Elle était responsable locale du Syndicat du personnel de l’enseignement secondaire affilié à la Fédération générale de l’enseignement-CGT de 1938 à 1940.

À la Libération, elle fut inscrite sur la liste d’aptitude aux fonctions de professeure certifiée de sciences physiques dans les lycées de Paris et de Seine-et-Oise, ce qu’elle demandait depuis 1942, mais resta à Arras au collège de jeunes filles qui devint lycée, jusqu’à sa retraite.

Elle milita activement au Syndicat national de l’enseignement secondaire. Membre de la commission exécutive nationale de 1946 à 1948, elle devint membre du bureau national en 1947, secrétaire corporative adjointe pour les licenciées. Elle fut élue membre titulaire du Conseil de l’enseignement du second degré (licenciées scientifiques) en 1946, désignée suppléante de son conseil permanent et fut réélue aux élections de 1950 et de 1954.

Antonia Potier se prononça pour l’autonomie du SNES et de la FEN en 1948 et fut élue à la CE sur la liste « A » en mars 1948, membre du bureau national et secrétaire générale adjointe. Elle occupa cette responsabilité dans le SNES (classique et moderne) jusqu’à sa prise de retraite en 1955, et siégea durant cette période à la commission administrative de la Fédération de l’Éducation nationale comme suppléante de 1950 à 1952, puis titulaire en 1953-1954, membre de la commission corporative.

Désignée en 1947, par le SNES, suppléante au Comité consultatif du second degré provisoire, élu en 1946, en attendant les premières élections aux commissions administratives paritaires, elle fut élue du personnel à la CAPN des certifiés et assimilés comme titulaire de 1948 à 1952, puis comme suppléante de 1952 à 1955.

De 1947 à 1955, Antonia Potier s’occupa donc au niveau national de toutes les questions corporatives catégorielles, avec seulement trois heures de décharge de service. Tout en défendant le « cadre unique » obtenu en 1949, elle était très attentive à la défense des « intérêts féminins », plus particulièrement des petites catégories entièrement féminisées : professeurs de travaux manuels et d’enseignement ménager et dames-secrétaires.

Après sa prise de retraite, elle continua d’être élue sur la liste « A » à la CA nationale comme retraitée, et apportait sa contribution au bureau national en étant toujours responsable des dames-secrétaires jusqu’en 1961. Elle ne se représenta pas à la CA en 1962.

Membre de la CA de la section académique (S3) de Lille depuis la Libération, elle y siégeait toujours au titre des retraités dans les années 1970 et était encore responsable académique des retraités en 1975-1976.

Elle habitait 14, rue Chanzy, à Arras.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159017, notice POTIER Antonia, Désirée par Alain Dalançon, version mise en ligne le 21 mai 2014, dernière modification le 15 mai 2022.

Par Alain Dalançon

Le secrétariat général du SNES au congrès de Besançon en 1954 (de gauche à droite : Kreisler, Hombourger, Bay et Mlle Potier).
Le secrétariat général du SNES au congrès de Besançon en 1954 (de gauche à droite : Kreisler, Hombourger, Bay et Mlle Potier).
Antonia Potier
Antonia Potier
Congrès FEN 1955, délégation du SNES, Bay, Benmerah, Mexandeau

SOURCES : Arch. Nat., F7/17778, 26523. — Arch. Départ. Nord, état civil en ligne. — Arch. mun. Arras (Thierry Dehay). — Arch. IRHSES (dont L’Université syndicaliste et arch. du S3 de Lille). — Notes de Jacques Girault.

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