PUPILLE Marcel, Pierre

Par Gilles Morin, Louis Botella

Né le 20 avril 1914 à Saint-Priest-la-Marche (Cher), mort le 30 juin 2003 à Saint-Amand-Montrond (Cher) ; monteur en bronze puis fonctionnaire ; militant socialiste de Champigny-sur-Marne (Val-deMarne) ; résistant ; membre de la commission exécutive fédérale SFIO de la Seine ; syndicaliste CGT puis Force ouvrière (FO) au ministère de l’Education nationale.

Fils de Pierre Pupille, cultivateur, et de Félicie Noël, ménagère, Marcel Pupille, monteur en bronze en 1937, puis employé de bureau au CNRS, au Quai d’Orsay avant la Seconde Guerre mondiale, avait adhéré à la SFIO en 1932. Il était membre de la 11e section. Pacifiste, il se vit dresser un procès-verbal de police pour avoir vendu à la criée l’édition spéciale du Populaire contre la loi de deux ans en juin 1935. Il intervint au nom des Jeunesses socialistes à de nombreux meetings de la SFIO en 1938, défendant des positions munichoises à partir d’octobre 1938. Avec Dobert*, il soutint la motion “redressement” au congrès fédéral de la Seine en 1939.

Mobilisé le 25 décembre 1939 et fait prisonnier, Pupille s’évada du camp de Léon (Aisne) le 1er février 1941. Il fut démobilisé dix jours plus tard à Ansac (Vienne). De retour à Paris, il fut ensuite réformé définitivement en juillet 1941. En 1942, il s’installa à Champigny. Après divers travaux pour survivre, il travailla comme manœuvre à Boulogne à partir de mai 1944. L’ancien pacifiste devenu résistant, appartenait au Comité d’action socialiste clandestin et au mouvement Libération-Nord, sous le pseudonyme de Pierre Noël, il fut arrêté sur son lieu de travail, 82 rue du Pont de Sèvres, le 4 juillet 1944 par la Gestapo. Il était soupçonné d’être chef de la Résistance du canton de Ressons-sur-Matz (Oise). Conduit rue des Saussaies, où il a été torturé, il fut transféré successivement à Fresnes, Beauvais puis Compiègne. Il fut libéré par les troupes alliées le 28 août 1944. Il se vit attribuer la Médaille de la Résistance.

Pupille resta un actif militant socialiste de la fédération de la Seine après la Libération. . Secrétaire de la section SFIO de Champigny en 1955-1957 au moins, il a été élu au comité exécutif fédéral le 1er novembre 1944. Secrétaire du secteur électoral du canton de Nogent en 1945, il appartenait à la commission exécutive fédérale en 1947 puis en 1955-1958. Il y avait été candidat en 1951, 1954 et 1958. Délégué au congrès national de 1945, il intervint sur la politique extérieure de la France et fut enfin responsable de la commission ouvrière fédérale en 1955. Il a été candidat aux élections municipales de 1953 à Bry-sur-Marne.

Pupille fut encore attaché au cabinet d’Édouard Depreux, ministre de l’Éducation nationale en février 1948. Il présenta une motion sur les relations avec les syndicats au conseil national de décembre 1957. Pupille était en effet devenu surtout un militant syndicaliste. Il fut le premier secrétaire général du Syndicat FO du personnel de l’administration centrale du ministère de l’Éducation nationale, fondé en 1948. Il resta en fonction jusqu’à la fin des années 1950 au moins. Il fut également, en mai 1952, secrétaire administratif de la Fédération des Administrations centrales.

Il s’était marié le 22 juillet 1939 à Paris (XIe arr.) avec Gilberte Schwarzentruber, et était père de deux enfants.

Marcel Pupille représenta l’Union départementale FO d’Oran lors de la réunion de mai 1962 du comité confédéral national FO. S’agit-il du même militant ?

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159035, notice PUPILLE Marcel, Pierre par Gilles Morin, Louis Botella, version mise en ligne le 16 juin 2014, dernière modification le 16 juin 2014.

Par Gilles Morin, Louis Botella

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/564 ; 19770286/21. — Arch. PPo., BA2, 1956 ; 1W1062/53282 ; 1W491/11759. — Arch de l’OURS, B8 56 MM ; Papiers R. Hug ; dossiers Seine, fonds C. Fuzier. — Bulletin Intérieur de la SFIO, n° 89 et 97. — Le Combat social, juin 1957, juin-juillet 1958. — Bulletin hebdomadaire fédéral de la Seine, 5 novembre 1944. — Comptes rendus des congrès confédéraux FO de 1948 à 1959. — La Nouvelle tribune des fonctionnaires et retraités, organe de la Fédération générale des fonctionnaires FO, mai 1950, mai 1952 (BNF, GR FOL-JO-5243). — Force Ouvrière, 7 février 1957. — Arch. de la Confédération FO (Listes des présences au CCN). — État civil.

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