DUVAL Raymond, Émile, Théophile

Raymond Duval était le fils de Julien, un carrier et de Raymonde (née Innocent). Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il habitait à Saint-Nicolas-des-Bois ou à Colombiers, selon les sources, dans l’Orne.

Dans une attestation rédigée après guerre, Colette Jeancler, agent de liaison du service de renseignements du réseau « Agir » (liaison en Suisse du 1er juin 1941 à la Libération du territoire français) certifie que : « […] Duval Raymond […] travaillait en gare du Mans. Son activité consistait à donner par messages chiffrés le passage et le départ des trains de munitions et de troupes de passage au Mans. Il a ainsi participé à la destruction d’un train de munitions et de 600 Allemands […] ».

Recherché suite à une dénonciation et à l’arrestation de plusieurs membres du réseau dans la Sarthe, Raymond Duval fut arrêté au Mans (Sarthe) ou à Cuissai (Orne) le 11 août 1943 par la Sipo-SD pour « espionnage ».

Après avoir été condamné à mort, le 22 novembre 1943, pour « espionnage et activité communo-terroriste » par le tribunal militaire allemand d’Angers (FK 595) puis le 29 novembre 1943, par le tribunal militaire allemand de la Feldkommandantur 595 siégeant à Angers, et que son recours en grâce ait été rejeté, il a été fusillé derrière le stand de tir militaire de Belle-Beille à Angers, le 29 novembre 1943, à 8h50, avec Gustave Colliez et Jacques Millet.

Ce même jour, à 9h30, il fut inhumé dans le cimetière de l’Est à Angers (Carré 15, rang 8, fosse 1).

Son corps fut exhumé le 18 septembre 1948 et restitué à sa famille.

Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944