Par Delphine Leneveu
Né le 5 octobre 1906 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis), fusillé comme otage le 21 septembre 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; maçon ; brigadiste en Espagne ; militant communiste ; résistant au sein du Front national.
Fils d’un maçon et d’une journalière, Raymond Gourdin, marié à Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), en mai 1934, avait adhéré avec sa future femme, le 12 février 1934, au Parti communiste. Il était père d’un enfant. En 1936, il habitait dans le Xe arrondissement de Paris et était responsable des Pionniers. Volontaire en Espagne de 1936 à 1938, il fut blessé grièvement à Albacete.
Réformé temporaire, il participa dès le début de la guerre au travail illégal au Parti communiste (voir Blanche Coureuil). Il fut membre du Front national à partir du mois de juin 1941 comme agent de liaison et distribuait des tracts et des journaux patriotiques.
Arrêté dans le XIVe arrondissement de Paris le 2 mars 1942 par la police française et la brigade spéciale, dans le cadre de l’affaire Cadras-Pican, pour résistance communiste, il fut interné à la prison du Cherche-Midi puis à Romainville.
Raymond Gourdin a été fusillé comme otage au Mont-Valérien le 21 septembre 1942 en représailles à l’attentat du cinéma Rex à Paris au mois de septembre 1942.
Il aurait été incinéré par les autorités allemandes au Père Lachaise.
Par Delphine Leneveu
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. AVER (dossier MDN). – S. Klarsfeld, Le livre des otages, p. 216. – Renseignements fournis par son épouse. – RGASPI, Moscou, 495 270 2097 et 495 270 5814. – DBMOMS, notice par Jacques Girault.