GUIET Georges, Émile

Par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, Michel Thébault

Né le 5 avril 1912 à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis), fusillé comme otage le 21 février 1942 à Fontevraud (aujourd’hui Fontevrault-l’Abbaye, Maine-et-Loire) ; peintre en bâtiment ; militant communiste ; résistant de la Sarthe, Front national pour la libération.

Georges Guiet était le fils d’Henri, Georges, Julien Guiet (né le 5 mars 1889 à Juigné-sur-Sarthe, Sarthe) garçon boucher et d’Émilie, Angèle Guyet (née le 24 mai 1890 à Noyen-sur-Sarthe, Sarthe) lingère, domiciliés 11 rue de L’Hermet à Saint-Ouen. Son père fut mobilisé le 2 août 1914 dans l(infanterie puis dans un régiment d’artillerie lourde et démobilisé le 2 avril 1919. En 1924, la famille vint s’établir à Noyen-sur-Sarthe. Aux recensements de 1926 et 1931, Georges Guiet fils unique résidait dans cette commune avec ses parents qui exerçaient le métier de cultivateurs. Au début des années 40, marié, il était domicilié au Mans (Sarthe) où il exerçait le métier de peintre en bâtiment. Il était militant du Parti communiste. Militant communiste clandestin à partir de 1940, il s’engagea dans la Résistance rejoignant le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France, mouvement de la Résistance intérieure française créé par le Parti communiste français en mai 1941. Il fabriquait puis distribuait des tracts. De plus, il récupérait des armes et des explosifs. Dénoncé, il fut arrêté le 3 novembre 1941 au Mans par la police française et par le Service de police anti-communiste (SPAC) d’Angers. Il fut condamné le 11 décembre 1941 par la Section spéciale de la Cour d’Appel d’Angers pour activité communiste à dix ans de travaux forcés et dix ans d’interdiction de séjour. En même temps que lui furent condamnés deux autres communistes du Mans, employés SNCF, Alexandre Guillon et Pierre Pavoine. D’abord interné à Angers, il fut transféré le 22 janvier 1942 à la Maison centrale de Fontevraud (Maine-et-Loire) enregistré sous le matricule 2074 (Alexandre Guillon transféré le même jour reçut le matricule 2075 et Pierre Pavoine le n° 2076). En représailles à l’attentat de Tours du 5 février 1942 contre un soldat allemand, il fut désigné comme otage avec cinq autres internés (dont Alexandre Guillon et Pierre Pavoine) par les autorités allemandes et livré à celles-ci avant d’être fusillé le 21 février 1942 à Fontevraud.

Il obtint la mention port pour la France et fut homologué RIF (Résistance Intérieure Française). Son nom figure sur le monument aux morts de Noyen-sur-Sarthe. Il figure également sur le monument à l’entrée du camp militaire de Fontevrault et sur la plaque commémorative 19 Avenue Jean Jaurès au Mans dédiée "Aux communistes Sarthois morts pour la libération de la France 1940-1945 et aux Résistants communistes tués dans la Sarthe ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159056, notice GUIET Georges, Émile par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, Michel Thébault, version mise en ligne le 22 mai 2014, dernière modification le 4 août 2022.

Par Jean-Pierre Besse, Delphine Leneveu, Michel Thébault

SOURCES : SHD AVCC, Caen, Cote AC 21 P 460 013 (notes Thomas Pouty) et SHD Vincennes GR 16 P 276946 (nc) — Arch. Dép. Seine-Saint-Denis et Sarthe (état civil, registre matricule, recensements) — Roger Poitevin,Abbaye-Bagne de Fontevraud 1940-1944, Éd. AFMD 49, 2009 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable