Par René Gallissot
Né le 4 mai 1902 à Azzefoun en Kabylie ; assassiné par l’extrême droite en février 1960 à Alger ; cheminot à Alger ; syndicaliste cheminot FO.
Né dans une famille de paysans et de bergers de Tiffrit, Mohamed Mabed, français de droit commun, entré à l’école normale d’instituteurs d’Alger, fut un temps enseignant puis fut embauché comme cadre aux chemins de fer en 1927. Domicilié à la cité des cheminots Ben Omar à Kouba, il se maria une première fois avec une Kabyle dont il eut trois enfants : le premier, Areski Mabed, champion de boxe, cheminot, fut tué par les parachutistes ; le second, Chérif, fut chef de gare à Alger ; et le troisième, Ali (né en 1938), fut sous-directeur au ministère des finances. Veuf, Mohamed Mabed se remaria à nouveau avec une Kabyle et eut six enfants.
Mohamed Mabed fut l’un des fondateurs, le 21 mars 1948, de l’Union FO des cheminots d’Algérie. Il fut alors élu secrétaire de cette union. Par la suite, son nom ne fut plus mentionné dans la presse fédérale. Partisan d’une indépendance qui n’exclurait pas les « pieds-noirs », selon la famille, il fut abattu par un commando d’extrême droite vers la mi-juin 1960.
Par René Gallissot
SOURCES : Le Rail syndicaliste, avril 1948. — Louis Botella, FO chez les cheminots, op. cit. — Notes de Marie-Louise Goergen et de Georges Ribeill. — Renseignements communiqués par un de ses fils.