PÉRON Guillaume

Par Alain Prigent, François Prigent

Né le 19 décembre 1893 à Tréguennec (Finistère), mort le 2 février 1971 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; responsable du PC clandestin dans le Finistère, FTP ; délégué à la propagande de la fédération du PCF du Morbihan (1945), membre de la commission de contrôle financier de la fédération du PCF du Morbihan (1956-1957) ; conseiller municipal d’Auray (1945-1947).

 
Orphelin de père à sept ans, Guillaume Péron passa son enfance dans le pays bigouden. Durant la Grande guerre il fut mécanicien sous-marinier puis dans l’aviation maritime. Démobilisé, il s’installa à Angers pour trouver du travail. Entré aux chemins de fer, il eut, selon Eugène Kerbaul, des responsabilités syndicales à la CGTU à Nantes. Il fut candidat communiste au conseil d’arrondissement à Auray (Morbihan) en octobre 1937.

Membre de l’OS (Organisation spéciale), premier groupe de résistance armée des cheminots communistes d’Auray, Guillaume Péron fut le compagnon de Jean Marca et de Henri Conan, cheminots fusillés pour sabotage en 1942. Il hébergea dès septembre 1940 Venise Gosnat, responsable interrégional politique pour la Bretagne qui était basé à Nantes. Il eut ensuite des contacts étroits avec Alain Le Lay, secrétaire régional pour le Nord-Finistère et le Morbihan. Ce dernier fut chargé de retrouver la liaison avec des militants partout où le parti était organisé avant la guerre, c’est-à-dire à Lorient, Vannes, Pontivy, Auray, Lanester, Hennebont, Ploérmel, Lambel-Camors, Quiberon. Bien qu’âgé de plus de 50 ans, Guillaume Péron entra dans la clandestinité, devenant un des responsables politiques du PC clandestin dans le Finistère sous le pseudonyme de « Père Henri ». Il fut nommé responsable départemental du Front National et responsable politique des FTP dont le commandement militaire fut assuré par le lieutenant-colonel Chevalier, Daniel Trellu. Peu de temps avant la Libération il devint inter-politique adjoint pour toute la Bretagne. Reprenant son travail de mécanicien SNCF, il fut élu maire adjoint d’Auray à la Libération. Secrétaire de la section d’Auray, délégué à la propagande de la fédération du PCF du Morbihan en 1945, il fut candidat en octobre 1945 aux élections législatives sur la liste communiste qui obtint 15% des suffrages exprimés permettant à Louis Guiguen* de siéger au Parlement. Membre de la direction fédérale, Guillaume Péron présida la commission de contrôle financier jusqu’à son départ à Rennes en 1957.
Combattant volontaire de la Résistance, membre du syndicat CGT des cheminots retraités, il siégea au comité de section du PCF de Rennes. Il épousa une institutrice, le couple eut deux enfants. Son frère Jean-Marie Péron fut un militant de la CGTU et du PC du pays bigouden.

Serge Huber*, secrétaire fédéral, prononça son éloge funèbre.
 

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159138, notice PÉRON Guillaume par Alain Prigent, François Prigent, version mise en ligne le 27 mai 2014, dernière modification le 27 mai 2014.

Par Alain Prigent, François Prigent

SOURCES : Archives Départementales du Morbihan, 2W15765 (Notes des RG (1945-1946), 2W15788 (Surveillance des communistes en 1940), 910W1-5 (Rapports de police sur activité du PC (septembre 1940-1942). —Arch. comité national du PCF. — Eugène Kerbaul, 1270 militants du Finistère (1918-1945), IRM Bretagne, 1985. — Bretagne Nouvelle, n° 145, 28 février 1971 (nécrologie). — Témoignage de Robert Ballanger, Bretagne Nouvelle, n° 5, juillet 1980.

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