Par Maurice Rouzier.
Né le 2 février 1904 à Vautebis (Deux-Sèvres), mort sous la torture le 27 juin 1944 à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers (Vienne) ; artisan boulanger ; résistant AS-FFI.
Maurice Girard naquit au lieu-dit Reffannes, dans la commune de Vautebis. Ce lieu-dit devint commune par décret du 27 mars 1904. Il était le fils de Charles Girard, artisan boulanger, et de Blandine Blanche Marie née Chabault. Il prit la succession de son père à Reffannes (Deux-Sèvres) où il épousa, le 12 septembre 1932, Georgette Gourbault, fille du boulanger de Clavé.
Maurice Girard ravitaillait le maquis du Triangle 15 de l’Armée secrète (AS) qui avait été constitué dans les bois de Reffannes (ou maquis de la Sainsine) début janvier 1944 avec des réfractaires sous la direction du Capitaine Édouard Rageau.
Dénoncé par plusieurs personnes, dont l’une fut condamnée à perpétuité à la Libération, Maurice Girard fut arrêté le 25 juin 1944 à 6 heures du matin par les autorités allemandes. Emmené à la prison de la Pierre-Levée à Poitiers, interrogé et torturé, il mourut au cours de son interrogatoire, deux jours plus tard, d’une fracture du crâne.
Maurice Girard fut inhumé après la Libération à Reffannes avec la mention « Mort pour la France » (10 avril 1947). Le 8 octobre 1946, il fut homologué au grade de Sergent des FFI puis reconnu Interné Résistant le 24 septembre 1954.
Sur le monument aux morts, il est indiqué « mort en déportation » par erreur.
Par Maurice Rouzier.
SOURCES : DAVCC, Caen. —Jacky Berge et Jean-Yves Pineau, Nos villages à l’heure allemande. Nord-Deux-Sèvres 1940-1944, Geste Éd. — Étude réalisée par Dominique Début en 1993, disponible au Conservatoire régional « Résistance & Liberté » de Thouars. — Témoignage d’André Picart (avril 1993) recueilli par Dominique Début. — État civil, Reffannes et Vautebis.