Par Jean-Pierre Besse
Né le 4 novembre 1900 à Jacob-Bellecombette (Savoie), mort sous la torture le 20 février 1944 au fort de Montluc à Lyon (Rhône) ; officier de carrière ; chef départemental de l’Armée secrète (AS) en Saône-et-Loire, chef départemental des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Jean Greyfié de Bellecombe naquit dans une famille de militaires. Son père, Camille Greyfié de Bellecombe, était lieutenant au 4e Dragons et en garnison en Savoie, lors de la naissance de son fils dans la maison familiale.
Jean Greyfié de Bellecombe fit ses études à Saint-Cyr puis participa à la campagne du Maroc, ce qui lui valut à vingt-cinq ans d’être décoré de la Légion d’honneur. Il fut en garnison par la suite à Orléans, à Avignon puis à Melun et suivit l’école d’état-major à Saumur et l’école de guerre.
Mobilisé en 1939, il était en 1940 chef d’escadrons au 5e Dragon de Macon (Saône-et-Loire). Il fut un des pionniers de la Résistance armée dans l’armée de Vichy. Fondateurs de l’AS en Saône-et-Loire et selon sa citation à l’ordre de la Nation chef départemental des FFI, il était chef régulateur à la gare de Macon depuis juin 1943 et domicilié à Charnay-les-Macon lorsqu’il fut arrêté à son domicile le 20 janvier 1944.
Torturé par Klaus Barbie en personne, il succomba après d’horribles tortures. Son corps fut retrouvé dans la Saône ligoté dans un sac le 23 février 1944. La mort serait due à une strangulation.
Il se maria le 25 février 1930 à Orléans (Loiret) avec Élisabeth Marie Madeleine Berthier de Grandry et était père de deux enfants.
Il y a une rue Jean-de-Bellecombe à Macon.
Par Jean-Pierre Besse
SOURCES : DAVCC, Caen. – Renseignements fournis par la famille. – Henri Picard, Ceux de la Résistance Bourgogne, Nivernais, Morvan, 1947. – Commission départementale de l’information historique pour la paix, Sur les chemins de l’histoire et du souvenir, département de Saône-et-Loire, 1988. – État civil.