RENAUDAT Marguerite [née GARNIER Marie, Marguerite]

Par Jacques Girault

Née le 20 septembre 1924 à Saint-Julien-du-Pinet (Haute-Loire), morte le 11 septembre 2016 à Bourges (Cher) ; professeure ; militante du SNES ; militante communiste, adjointe au maire de Bourges, conseillère générale.

Fille d’un agriculteur devenu comptable à Saint-Etienne (Loire), sympathisant communiste, et d’une institutrice, Marguerite Garnier, qui avait été sensibilisée au soutien aux républicains espagnols par ses parents, entra à l’École normale d’institutrices en 1940 et effectua ses études d’élève-maîtresse au lycée de jeunes filles. Elle séjourna pendant quelques mois à l’École normale supérieure de Fontenay-aux-Roses (sciences), puis y reprit sa scolarité à la Libération.

En 1944, revenue à Saint-Étienne, elle adhéra aux Jeunesses communistes en 1943 et entra en contact avec les militants clandestins, servant d’agent de liaison. Elle adhéra au Parti communiste français en août 1944 à Saint-Étienne.

Nommée professeure dans le Nord, Marguerite Garnier y enseignait au moment de la grande grève des mineurs. Elle devint professeure certifiée de mathématiques à Bourges au lycée Marguerite de Navarre en 1949, et y effectua toute sa carrière. Militante syndicaliste du Syndicat national de l’enseignement secondaire-FEN depuis 1946, elle fut élue membre de la CA nationale de la FEN-CGT en 1949, pour représenter les professeurs d’écoles normales.

Elle se maria en juillet 1950 à Bourges avec Maurice Renaudat, ouvrier métallurgiste, secrétaire de la fédération PCF du Cher, futur secrétaire de l’UD-CGT du Cher. Le couple eut un enfant.

Marguerite Renaudat poursuivit son militantisme au SNES en étant élue à la CA de la section académique (S3). Retraitée, elle signa la lettre de protestation au recteur de l’académie à la suite de l’appel à candidature pour devenir « agent vacataire ».

Trésorière de sa cellule, elle entra au comité de la fédération communiste en 1950 et en resta membre jusqu’en 1959. Dans les années 1970, elle participa à la commission fédérale de l’enseignement

Militante de l’Union des femmes françaises, elle fit partie de son comité national et du bureau départemental.

Lors de l’élection législative de 1978, la direction du PCF discuta de l’opportunité de la présenter et finalement estima que Jacques Rimbault serait un meilleur candidat.

Elle fut candidate au Conseil général en septembre 1973 à Bourges III. Élue conseillère générale en 1976, première femme de l’assemblée départementale, elle se présenta en 1982. Arrivée en deuxième position avec 2 838 voix, elle fut battue de 7 voix avec 3 981 voix. L’élection ayant été annulée, élue en 1983, elle fut à nouveau candidate en décembre1984 après une nouvelle invalidation et resta dans l’assemblée départementale jusqu’en 2001.

Élue au conseil municipal de Bourges en 1977 sur la liste « d’union de la gauche et des démocrates pour une gestion sociale, démocratique et humaine de la ville » à direction communiste, elle devint première adjointe au maire.

Selon l’article de Dany Stive, dans l’Humanité du 15 septembre 2016, annonçant ses obsèques au crématorium de Bourges, elle avait demandé de remplacer fleurs et plaques par des dons au quotidien communiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159167, notice RENAUDAT Marguerite [née GARNIER Marie, Marguerite] par Jacques Girault , version mise en ligne le 29 mai 2014, dernière modification le 5 décembre 2021.

Par Jacques Girault

Iconographie : M. Renaudat (Fédération PCF du Cher).

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Action syndicaliste universitaire, octobre 1919. — Article sur Marguerite et Maurice Renaudat sur le site Internet du Berry républicain (5 février 2011).

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