POURCHON Maurice [POURCHON René, Maurice]

Par Jacques Girault

Né 19 septembre 1936 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 23 juin 1995 à Clermont-Ferrand ; professeur ; militant socialiste en Auvergne ; adjoint au maire de Clermont-Ferrand, conseiller général, conseiller régional, député.

Maurice Pourchon
Maurice Pourchon
Député du Puy-de-Dôme

Fils d’un chauffeur à la compagnie des tramways puis employé à la ville de Clermont-Ferrand, et d’une future ouvrière chez Michelin, Maurice Pourchon, effectua ses études secondaires au du lycée Blaise Pascal à Clermont-Ferrand. Il obtint ensuite une licence d’histoire-géographie et un diplôme d’études supérieures (Histoire ancienne) à la faculté des lettres. Il travaillait pendant ses études comme surveillant d’externat. Il devint professeur certifié et enseigna au lycée où il avait été élève.

Il se maria en janvier 1958 à Clermont-Ferrand avec une étudiante. Le couple, dont l’épouse mourut au début des années 1990, eut deux enfants.

Maurice Pourchon, membre de l’Union nationale des étudiants de France, puis du Syndicat national de l’enseignement secondaire, exerça des responsabilités locales.

Adhérent du Parti socialiste SFIO depuis 1960, il appartint comité national de la jeunesse et des étudiants socialistes. Membre du bureau de la fédération socialiste SFIO du Puy-de-Dôme depuis 1964, il en démissionna en septembre 1965 après les difficultés pour les candidatures au Sénat. Il réintégra cette instance par la suite. À la naissance de la fédération du nouveau Parti socialiste, proche par la suite des analyses de Michel Rocard, il fit partie de la commission exécutive fédérale élue au congrès fédéral (10 octobre 1971).

Devenu conseiller municipal de Clermont-Ferrand en 1965, adjoint au maire de 1971 à 1978, il s’opposait sur divers sujets au maire Roger Quilliot. Élu au Conseil général du Puy-de-Dôme en 1970, il participa aux commissions des travaux, des finances, du contentieux, de l’instruction publique.

Élu au Conseil de la région d’Auvergne en 1974, à la suite de la démission du président, il en devint le président en septembre 1977, et fut réélu dans cette responsabilité jusqu’en 1986, battu par Valéry Giscard d’Estaing. Au début de sa présidence, le bureau régional ne fut composé que par des élus socialistes et apparentés. Fut notamment construite à Chamalières la Maison régionale, et projetée la construction d’un centre administratif au cœur de Clermont-Ferrand. Dans ces deux assemblées, il présida les groupes socialistes. Il démissionna du Conseil régional le 17 décembre 1987 après le vote du budget. Il expliqua alors qu’il entendait éviter de cumuler les mandats et surtout que le manque de dynamisme des conseillers régionaux amènerait des retards dans la modernisation qu’il ne voulait pas cautionner.

Candidat aux élections législatives dans la première circonscription (Clermont Est et Sud) en 1978, il obtint 28 051 voix sur 101 082 inscrits et fut élu au deuxième tour avec 49 380 voix, député du Puy-de-Dôme. Réélu en 1981, il fut nommé membre de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations. En deuxième position sur la liste socialiste aux élections législatives de 1986, il retrouva son mandat de député après la démission de Roger Quilliot, seul élu da la liste. Réélu par la suite, il ne se représenta pas en 1993.

Maurice Pourchon devint le président de la Caisse d’aide à l’équipement des collectivités locales, fonction non rémunérée comme le soulignait le commentaire d’un article du Nouvel Observateur qui le mentionnait parmi les dix parlementaires les mieux payés en 1985. Il était en, effet député, conseiller municipal, président du Conseil régional et conseiller général.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159170, notice POURCHON Maurice [POURCHON René, Maurice] par Jacques Girault, version mise en ligne le 29 mai 2014, dernière modification le 6 avril 2021.

Par Jacques Girault

Maurice Pourchon
Maurice Pourchon
Député du Puy-de-Dôme

SOURCES : Portait du Président du Conseil régional et démission, site INA (20 novembre 1984, 17 décembre 1987. — Arch. Fondation Jean Jaurès, 12 EF 63. —Le Monde, 19 octobre 1977.

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