PRADELLES Fulbert, Marcel

Par Jacques Girault

Né le 11 mars 1912 à Villeneuve-sur-Vere (Tarn), mort le 13 mars 2001 à Toulouse (Haute-Garonne) ; instituteur dans le Tarn ; militant syndicaliste ; militant communiste, conseiller municipal de Carmaux et de Graulhet, conseiller général.

M. Pradelles et son épouse, lors de leur mariage en 1952.
M. Pradelles et son épouse, lors de leur mariage en 1952.

Marcel Pradelles était le fils d’un facteur des postes. ses parents lui firent donner une instruction catholique. Élève de l’école supérieure et professionnelle d’Albi, il fut reçu à l’École normale d’instituteurs de Toulouse dans la section du Tarn en 1929.

Instituteur à l’école Victor Hugo de Carmaux, résistant, il devint le secrétaire de la section départementale du Syndicat national des instituteurs en 1946. Délégué au congrès national du SNI à Grenoble, il intervint dans la séance de l’après-midi du 24 juillet 1946 pour souhaiter la parution plus complète des comptes rendus des activités du bureau national. Il fut assesseur de la séance du congrès national, le 20 juillet 1947. En décembre 1947, pour la première fois, l’élection du bureau national du SNI se déroula à la proportionnelle. Il figura parmi les vingt candidats de la liste "pour un syndicalisme indépendant démocratique et efficace" conduite par Paul Delanoue. Avec 213 voix, il ne fut pas élu, lors de la réunion du conseil national, le 28 décembre 1947. Toujours membre du conseil syndical, secrétaire-adjoint au milieu des années 1950, il redevint seulement membre du conseil syndical dans les années 1960.

Fulbert ÉPradelles se maria uniquement civilement en novembre 1952 à Albi (Tarn), avec comme témoins l’épouse de Laurent Naves et Roger Garaudy. Le couple eut deux filles.

Pradelles adhéra au Parti communiste français en 1946. Membre du comité et du bureau de la fédération communiste depuis la fin des années 1940, il était le trésorier de la fédération à partir de 1954 tout en faisant partie du bureau de la section communiste de Carmaux. En 1961, il entra au secrétariat fédéral. Responsable de l’organisation, il ne fut réélu qu’au bureau fédéral par la conférence fédérale de 1962 en raison de ses nombreuses activités et de la distance entre Carmaux et le siège de la fédération à Albi. Il devint responsable de l’éducation en 1962. A partir de 1964, il présida la commission fédérale de contrôle financier.

Candidat sur la liste communiste aux élections municipales de Carmaux en 1953, non élu, il devint conseiller municipal en 1957. En 1959, la liste communiste sur laquelle il figurait n’eut aucun élu. Par la suite, aux élections municipales de Graulhet en 1971, il fut élu conseiller municipal d’opposition.

Le canton de Carmaux réélisait à chaque consultation le candidat socialiste SFIO. En 1958, le sortant Ludovic Larroque, maire de Saint-Benoît de Carmaux, entendait se représenter mais le maire socialiste de Carmaux était aussi sur les rangs. La fédération socialiste pensa arbitrer le différend en accordant l’investiture au député Maurice Deixonne. Larroque s’inclina et annonça qu’il ne serait pas candidat. Mais une forte réaction en sa faveur, sans doute entretenue par lui, se produisit et l’électorat socialiste se divisa. Le 21 avril 1958, Pradelles, candidat communiste, arriva en tête avec 3 500 voix, devant Deixonne (2 959 voix), le candidat MRP (1 523 voix) et 1 873 électeurs votèrent pour Larroque qui n’était pas candidat. Au deuxième tour, Pradelles l’emporta avec 4 070 voix sur 13 462 inscrits, Deixonne obtenant 3 728 voix, le MRP 1 204 voix et, 877 se portant sur Larroque, toujours non candidat. La presse commenta cette perte du siège « pour la première fois » par la SFIO, et le recul des voix socialistes fut remarqué. Pradelles participa à la commission de l’instruction publique, des vœux et des objets divers. A nouveau candidat aux élections cantonales du 8 mars 1964, il arrivait en deuxième position avec 2 080 voix sur 14 765 inscrits, précédé par Larroque, cette fois seul candidat socialiste (4 196 voix) qui l’emporta facilement le dimanche suivant avec 7 380 voix, le candidat communiste n’étant plus candidat.

Devenu professeur d’histoire-géographie-lettres au cours complémentaire V. Hugo de Carmaux à la fin des années 1950, Pradelles, au milieu des années 1960, quitta Carmaux pour devenir directeur du collège d’enseignement général puis secondaire de Graulhet (Tarn) puis pour être directeur adjoint du collège d’enseignement secondaire de la Daurade à Toulouse (Haute-Garonne).

Roland Foissac, conseiller général communiste, qui fut son élève à Carmaux, et son ami, l’instituteur devenu inspecteur primaire, Paul Monestié, ancien conseiller général communiste, rendirent hommage à Marcel Pradelles, toujours militant du PCF, lors de son inhumation au cimetière des Planques d’Albi.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159179, notice PRADELLES Fulbert, Marcel par Jacques Girault, version mise en ligne le 29 mai 2014, dernière modification le 2 novembre 2021.

Par Jacques Girault

M. Pradelles et son épouse, lors de leur mariage en 1952.
M. Pradelles et son épouse, lors de leur mariage en 1952.
M. Pradelles et son épouse, à la fin des années 1970.
M. Pradelles et son épouse, à la fin des années 1970.

SOURCES : Arch. Dép. Tarn. — Arch. mun. Carmaux (Sylvie Long). — Archives du comité national du PCF. — L’École libératrice. — Notes de R. Foissac.

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