PERDRON Hilaire, Albert, Alphonse

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Doré

Né le 30 octobre 1900 à Rieux (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), mort le 8 octobre 1964 à Rieux ; bûcheron puis ouvrier verrier ; syndicaliste CGT ; député communiste de Seine-Inférieure de 1946 à 1951.

Hilaire Perdron
Hilaire Perdron
cliché Assemblée nationale

Fils de Charles Perdon, bûcheron, et de Albertine-Mélanie Michel, ménagère, Hilaire Perdron fut un actif représentant du monde rural au sein du Parti communiste.

Titulaire du certificat d’études primaire, il travailla un temps avec son père puis apprit le métier de souffleur de verre et fut embauché à la verrerie de Blangy-sur-Bresle (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) au début des années 1920. Jeune communiste, il fut à l’origine de la fondation de la cellule communiste et d’un éphémère syndicat unitaire (CGTU) des Verriers de Blangy le 18 août 1929.

Jean Rivière pour la région unitaire et Henri Courtade pour le rayon communiste ne s’y trompèrent pas, ils avaient vu dans ce militant dynamique le vecteur d’une implantation communiste dans une région certes rurale mais à forte implantation ouvrière avec les verreries de la vallée de la Bresle ; ainsi fut-il fréquemment convié à siéger dans différentes commissions. Ce fut à cette époque qu’il joua un véritable rôle de mentor pour sa nièce Colette Barriot qui fut sténodactylo au Komintern à Moscou et secrétaire d’André Marty.

Aux élections législatives de 1936, Hilaire Perdon fut candidat communiste dans la circonscription de Neufchâtel-en-Bray (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) où il ne recueillit que 247 voix sur 18 616 inscrits. Déçu par cet échec, il se consacra à l’action syndicale et fut à l’origine avec Julien Rault de la création du syndicat général CGT des Verriers de la région normande le 6 août 1937. Cette organisation regroupait autour du syndicat de Blangy-sur-Bresle (263 membres) quinze unités jusque là indépendantes : Gamaches, Longroy, Romilly-sur-Andelle, Courval, Guerville, Mers-les-Bains, Saint-Germer-de-Fly, Eu, Incheville, Nesles-Normandeuse, Vieux-Rouen-sur-Bresle, Feuquières, Le Havre et Romesnil représentant 1 258 syndiqués. Secrétaire adjoint en 1937 puis secrétaire en 1938 et 1939, Perdon fut aussi à la naissance du Comité intersyndical de Blangy-sur-Bresle dont il prit la direction le 11 août 1937.

Secrétaire régional du Parti communiste, il fut candidat sans succès aux élections cantonales de 1945.

Second de la liste communiste de la deuxième circonscription de Seine-Inférieure, derrière René Cance, en novembre 1946, il bénéficia du fort pourcentage de la liste - 33,32% des suffrages exprimés- et fut un des deux élus. Très actif à l’assemblée nationale, il siégea dans diverses commissions mais surtout à la commission de l’agriculture et multiplia les textes, rapports et projets de lois, interventions orales pour la protection des salariés de l’agriculture et leur système de mutuelles.

En 1951 comme en 1956, il fut victime du système des apparentements qui permirent aux socialistes, aux radicaux et à une partie de la droite de se regrouper pour monopoliser les sièges. En 1951, le listes communiste, dont Perdron était le second, recueillit 29,8 % des voix et n’eut aucun élu. En 1956, troisième de la liste qui obtint 30,9 %, il ne fit pas partie des deux élus : René Cance et Louis Eudier.

Il fut candidat dans la dixième circonscription de Seine-Maritime en 1958, mais il fut très nettement battu et il ne se représenta pas en 1962.

Conseiller municipal de Rieux depuis 1953, il fut maire de sa ville de 1959 à son décès en 1964.

Militant du syndicat CGT des bûcherons de la Forêt d’Eu, il fut secrétaire de l’Union Locale CGT de Blangy-sur-Bresles (76) pendant une période allant au minimum de 1953 à 1958. En 1956 il était Secrétaire de la Section Fédérale Agricole de Seine-Maritime de la CGT. Il présida la quatrième séance du congrès de l’Union Départementale CGT de Seine Maritime tenu en 1956.

Hilaire Perdon qui avait un dossier biographique au Komintern s’était marié le 16 février 1924 à Paris (IIIe arr.) avec Marguerite Courdier.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159196, notice PERDRON Hilaire, Albert, Alphonse par Claude Pennetier, Jean-Jacques Doré, version mise en ligne le 6 août 2020, dernière modification le 22 juin 2020.

Par Claude Pennetier, Jean-Jacques Doré

Hilaire Perdron
Hilaire Perdron
cliché Assemblée nationale

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Arch. Ass. nationale. — État civil en ligne Cote 4E 19298. — Arch. de l’Union départementale CGT de Seine-Maritime. — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 343 Dossiers individuels des militants du PCF de L à Z — Direction des affaires sociales de la préfecture, dossiers non versés aux archives.

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