BAUDON Robert, Paul

Fils d’Albert Baudon, instituteur à Toucy (Yonne) et de Marie, Rose Lavollée, sans profession, Robert Baudon naquit au domicile de ses grands-parents maternels.

Élève maître à Rouen (Seine Inférieure/Maritime) depuis le 31 décembre 1915, il fut mobilisé le 7 janvier 1916. Passé aux armées en juillet, son régiment (4e RI) le porta disparu en avril 1917 à Juvincourt lors de l’offensive du Chemin des Dames. En réalité, fait prisonnier, il avait été interné à Limbourg (Belgique) puis à Dülmen (Allemagne), d’où il s’évada quelques mois plus tard. L’armée le réaffecta à Orléans (Loiret) en janvier 1918 puis dans des régiments de zouaves jusqu’à la fin des combats. Après l’armistice, il reçut une affectation de secrétaire d’état-major puis, de mai à novembre 1919, passa au service de l’instruction publique en Alsace et en Lorraine. Il se maria à Beauvoir (Yonne) le 20 septembre 1919 avec Jeanne, Julie Vincent.

Nommé instituteur stagiaire à Benfeld (Bas-Rhin) en octobre 1919, il y demeura jusqu’au 15 janvier 1924, et devint instituteur titulaire à Brunvilliers-la-Motte (Oise), où il enseigna du 16 janvier 1924 à décembre 1928.

Robert Baudon commença alors à militer syndicalement, était trésorier de la société scolaire de secours mutuels du canton de Saint-Just (Oise) en 1926, comme l’était encore à Toucy son père qui prit sa retraite au 1er octobre 1927. Il militait au Syndicat national des instituteurs et fut élu conseiller départemental de l’enseignement primaire en 1938.

Nommé instituteur au Plessier-sur-Saint-Just (Oise) en janvier 1929, il y enseigna jusqu’en 1948, avant d’être directeur de l’école Somasco à Creil (Oise), de la rentrée 1948 à sa retraite prise en octobre 1952.

Robert Baudon était le secrétaire général adjoint de la section départementale du SNI, de la Libération à 1948. Au conseil national du SNI, les 18-19 juillet 1945, il intervint sur la question des barèmes et des promotions pour protester contre les pressions se produisant au moment du mouvement. Lors de la réunion du conseil national, le 26 décembre 1945, il intervint sur la question du logement des instituteurs.

Maintenu au conseil départemental de l’enseignement primaire à la Libération, il fut réélu en 1948. Il était aussi membre de la direction de la section départementale de la Fédération de l’éducation nationale en 1947-1948.