Par Gilles Pichavant
Né en 1882 ; Ajusteur mécanicien aux ateliers des chemins de fer de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; syndicaliste CGT, révoqué à la suite de la grève d’octobre 1910.
Charles Ragot fut aide monteur, aux ateliers des chemins de fer de Sotteville-lès-Rouen, commune où il habitait 35 rue Pierre Corneille. Il devint ensuite ajusteur-mécanicien.
Le 30 juin 1910, son nom apparait dans une liste établie par la police, à la demande du préfet de la Seine-Inférieure, pour prévenir les sabotages en cas de grève.
En octobre 1910, il participa à la grève des cheminots, et joua un rôle décisif dans le déclenchement de la grève aux ateliers de Sotteville. Il fut arrêté le 16 octobre au petit martin, à son domicile, et conduit à la gare, d’où il fut conduit à Rouen, entre deux gendarmes, par le train de huit heures, en compagnie de Michel Coatanéa. Ils furent rejoints par Georges Benoit et Léon Lebourg. Tous les quatre furent inculpés pour avoir pris la parole le 12 octobre dans les ateliers pour inciter leurs camarades à arrêter le travail. Deux d’entre eux auraient ensuite donné le signal du départ général de l’atelier, à l’aide de coups de sifflets. (voir aussi Joseph Berthelot)
Ils furent inculpés d’entrave à la mobilisation des cheminots, devenus militaires par leur appel, et révoqués des chemins de fer.
Par Gilles Pichavant
SOURCES : Arch. Dép. de Seine-Maritime, cote 10M 388, et Le Journal de Rouen du 17 octobre 1910, cote JPL 3-239.