PUECH Fernand, Léon

Fils d’un employé aux contributions indirectes, Fernand Puech, après une longue convalescence (1909-1911), effectua son service militaire dans l’artillerie (octobre 1911-septembre 1912) à Nîmes (Gard). Il s’engagea en octobre 1913. Maréchal des logis, blessé le 16 juin 1916 (deux trépanations), renvoyé à l’arrière puis réformé en décembre 1916, il vint habiter chez son père à Mende (Lozère), receveur des contributions indirectes, puis devint en 1917 comptable à l’entrepôt des tabacs de Mende. Il entra comme commis à l’inspection académique à titre militaire à Angers (Maine-et-Loire) en avril 1919.

Il se maria avec une employée auxiliaire à l’inspection académique d’Angers, future institutrice.

Titulaire du certificat d’aptitude au secrétariat d’inspection académique en 1929, nommé dans le Morbihan, puis à Laval (Mayenne) en 1933, il se montra favorable aux actions du Front populaire.

Mobilisé, blessé à deux reprises, il entretint dès le début des liens avec le réseau Denis Aristide Bukmaster et le mouvement "Francs-Tireurs". Diverses attestations jointes à son dossier de demande de Légion d’honneur à titre posthume en 1948 évoquent ses actions : confection de faux papiers, aide aux 55 instituteurs menacés par le Service du travail obligatoire, liaison avec des groupes Libération-Sud (Limoges et Montpellier), hébergement de résistants. Arrêté par la Feldgendarmerie en arrivant au bureau, le 27 janvier 1944, détenu dans la maison d’arrêt de Laval, transféré au Mans (Sarthe), le 31 janvier 1944, puis au camp de Compiègne (Oise) le 7 mars 1944, déporté à Mauthausen, il mourut le 26 septembre 1944 au kommando de Hartheim.

En 1948, le Ministère de l’Éducation nationale le proposa avec succès pour une citation à l’Ordre de la Nation (3 juin 1949) et pour le grade de chevalier de la Légion d’honneur.

Son nom fut donné à un collège d’enseignement secondaire de Laval.