QUINTARD Félix, André, Jules

Par Jacques Girault.

Né le 12 mars 1920 à Saint-Félix-de-Lunel (Aveyron), mort le 8 avril 1998 à Rodez (Aveyron) ; instituteur dans l’Aveyron ; militant du SNI ; militant communiste, adjoint au maire d’Aubin.

Fils d’un forgeron, devenu communiste, André Quintard, pupille de la Nation en 1932, entra à l’École normale d’instituteurs de Rodez (Aveyron) en 1936. Titulaire du brevet supérieur, il effectua son service militaire dans l’infanterie comme voltigeur, caporal chef (service de la comptabilité) de juin 1940 à janvier 1941. Il partit au service du travail obligatoire au titre de la relève dans le Palatinat à Kaiserlautern du 12 mars 1943 au 10 janvier 1944. Il indiqua dans la biographie remplie pour le Parti communiste français avoir été délégué ouvrier dans son usine et y avoir "organisé une grève pour la nourriture et obtenu que 9 sur 14 STO ne reviennent pas de leur permission." Réfractaire à partir du 22 janvier 1944, il entra dans la clandestinité après avoir retrouvé le contact avec la Résistance (FTPF) grâce à un camarade de classe. Utilisé d’abord comme agent de liaison, il termina la guerre comme responsable départemental des Forces unies de la jeunesse patriotique et des jeunes du Front national.

Quintard fut nommé instituteur à Murols. Il enseigna à Aubin à partir d’octobre 1958. Il se maria février 1944 à Séverac-le-Château (Aveyron) avec Aline Massol, institutrice communiste, fille d’un cheminot socialiste, qui devint sympathisant communiste. Le couple eut deux enfants.

Militant du Syndicat national des instituteurs depuis octobre 1945, Quintard devint secrétaire de la sous-section syndicale du canton de Mur de Barrez. Après le choix syndical de 1948, lors de la première réunion du bureau départemental de la section du SNI, il intervint longuement au nom de la tendance CGT, intervention qui fut publiée dans le bulletin de la section en avril 1949. Il soupçonna la majorité d’irrégularités ce qui attira une réponse forte du secrétaire de la commission d’éducation sociale, Ernest Germes. Militant de la FEN-CGT, il en était le secrétaire cantonal. Il démissionna du bureau, en avril 1951, pour raisons de santé. Il en redevint membre en 1961. Il devint aussi membre du bureau de la section départementale de la Fédération de l’Éducation nationale à partir de 1970. Membre du bureau départemental de l’association de parents d’élèves, il était aussi à partir de 1961 secrétaire du comité cantonal d’action laïque.

Membre des Jeunesses communistes depuis octobre 1936, il fut le secrétaire du cercle des JC de l’ENI en 1938-1939. Il adhéra au Parti communiste en mai 1944 à Rodez.

Secrétaire de la cellule communiste de Murol depuis janvier 19847, influent parmi la paysannerie, il devint secrétaire de la section communiste de Mur de Barrez en octobre 1952. Il suivit l’école centrale pour les instituteurs communistes organisés par le Parti communiste français en août 1953. Il entra au comité de fédération communiste en mai 1954 et devint membre du secrétariat fédéral en 1959. Mais en 1962, notamment en raison de ses autres responsabilités, il valait mieux qu’il puisse se consacrer à ses activités dans les mouvements enseignants. Redevenu seulement membre du bureau fédéral en 1962, il fut le responsable du travail parmi les enseignants en 1964 puis de l’éducation à partir de 1970. Il était membre du comité de la section communiste d’Aubin-Cransac depuis 1962 puis de son secrétariat au début des années 1970. Il fut réélu au seul comité fédéral, pour des raisons professionnelles, par la conférence fédérale de 1969.

Selon le rapport sur la réunion du comité fédéral de Pierre Pranchère*, le 25 octobre 1968, il désapprouva l’intervention soviétique en Tchécoslovaquie mais "il a mis essentiellement l’accent sur les aspects négatifs de la situation en Tchécoslovaquie avant le 21 août". Il indiqua : "mon raisonnement doit être celui de Jeannette Vermeersch*", mais il vota le texte approuvant la direction du PCF. Il resta membre du comité fédéral jusqu’en 1976 sur sa demande en raison de « état de santé déficient ».

Il fut le secrétaire départemental du Mouvement de la Paix à partir de 1959.

Pour les élections législatives de 1958, Quintard fut le suppléant de la candidate communiste dans la première circonscription. Habitant Aubin, il refusa d’être à nouveau candidat en 1962.

Quintard fut candidat au Conseil général dans les cantons de Conques (1958), de Mur-de-Barrez (1955, 1961, 1973), de Séverac-le-Château (1964), de Vezins-de -Levezou (1979, 1985)

En 1959, il fut élu conseiller municipal et adjoint au maire d’Aubin.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159324, notice QUINTARD Félix, André, Jules par Jacques Girault., version mise en ligne le 2 juin 2014, dernière modification le 13 octobre 2017.

Par Jacques Girault.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale.

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