PHILIPPO Henri

Par Gilles Morin

Né le 18/01/1901à Lille (Nord) ; socialiste et syndicaliste CGT du Nord.Syndicaliste CGT des Cuirs et Peaux et du Nord.

Militant de la SFIO, Henri Philippo était surtout un syndicaliste. Lors du congrès confédéral de la CGT en 1936, il fut mandaté par le syndicat des cochers chauffeurs de Lille. Il a été secrétaire du syndicat des chauffeurs de taxis de Lille, secrétaire administratif de l’Union locale des syndicats ouvriers de Lille, délégué fédéral de la fédération des transports, secrétaire du syndicats des cuirs (en mai 1937, H. Philippo était le secrétaire de la Chambre syndicale des ouvriers de la chaussure de Lille) et secrétaire de l’Union intersyndicale des constructions automobiles. Il était encore délégué titulaire des syndicats ouvriers de la 2e région de la CA CGT du Nord en mars 1939.
Mobilisé le 24 août 1939 et fut fait prisonnier lors des combats de mai 1940. Il a été libéré par les Allemands le 7 mars 1941 pour des motifs inconnus. IL revint à Lille où il travailla aux Assurances sociales jusqu’en avril 1942, chargé de mission des comités sociaux de la Charte du Travail pour la région du Nord et président du conseil d’administration du syndicat unique de la famille professionnelle du cuir.
Il fit l’objet en septembre 1944 d’une plainte de la commission d’enquête de Lille sur des faits de collaboration de la part d’un membre du Parti socialiste clandestin de la zone nord qui l’accusait de l’avoir dénoncé à la Gestapo, ainsi que deux autres résistants. On l’accusait encore d’avoir oeuvré durant l’Occupation pour la politique du maréchal Pétain.
Il prit la fuite à la Libération. Ayant résidé 82, rue d’Iéna à Lille en 1944, il vint s’installer à Paris où il vivait encore en 1947. Il s’y fit connaître dans les milieux syndicalistes et était secrétaire en 1947 de la commission ouvrière de l’association d’anciens combattants, l’ARAC, refondée en 1946. Il était également membre du comité directeur du Front démocratique des travailleurs, fondée en octobre 1946 et logée dans un premier temps dans les locaux du Rassemblement des gauches républicaines. Son but était de combattre l’action de la CGT et de grouper des ouvriers hostiles au programme de celle-ci. Il regroupait dans sa direction de nombreux anciens membres du PPF (Jean Lebreton, Jean Albertini, Maurice Rosario).
Philippo aurait joué un rôle dans le Mouvement anticommuniste (MAC) qui fut mis à jour dans l’affaire du "Plan bleu".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159347, notice PHILIPPO Henri par Gilles Morin, version mise en ligne le 11 mai 2016, dernière modification le 26 septembre 2017.

Par Gilles Morin

SOURCES : AN , 20010216/53/1394. — APP, 77W1340/385675. — Le Travailleur des Cuirs et peaux, organe de la Fédération nationale CGT des Cuirs et peaux, mai 1937 (BNF Gallica). — Compte rendu du congrès confédéral de la CGT de 1936. – Notes de Louis Botella.

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