Par Michel Cordillot
Mineur, militant anarcho-syndicaliste puis socialiste.
Arrivé aux États-Unis en 1888, Jules Bauduin s’installa à Weir City (Kansas). En 1895, il était abonné à L’Ami des ouvriers. Militant anarcho-syndicaliste, il participa en 1899 à la collecte lancée par les compagnons de Spring Valley (Illinois) pour venir en aide à Victor Fouquet (voir ce nom).
Dès 1902, Jules Bauduin s’abonna à L’Union des travailleurs, versant son obole à la souscription permanente. Il travaillait alors à Alexandria (Indiana). En 1905, alors qu’il était depuis une année à Assumption (Illinois), il se prononça en faveur du principe de l’amende syndicale. Sans doute parlait-il anglais, puisqu’il donna dans une correspondance adressée à L’Union des travailleurs, un compte rendu relativement détaillé des activités des socialistes anglophones de la région d’Assumption.
En août 1906, alors qu’il avait déménagé à Brazil (Iowa), Jules Bauduin s’abonna à L’Action syndicale de Lens. Quelques mois plus tard, on le retrouve à Pana (Illinois), figurant de nouveau parmi les souscripteurs ayant répondu à l’appel de L’Action syndicale. Lecteur tout aussi fidèle de L’Union des travailleurs, il soutint activement et généreusement ce journal jusqu’à sa disparition.
En 1912, Jules Bauduin fit savoir à la rédaction du journal qu’il venait d’acquérir 30 acres (12 ha) de terres agricoles en Floride et se déclarait satisfait à l’idée de partir s’installer comme fermier dans cet État. Il n’eut sans doute pas le temps de mettre son projet à exécution. Il est en tout cas certain qu’il travaillait encore comme mineur à Junction City (Illinois) lorsque son fils Jules mourut assassiné dans une querelle de saloon.
Par Michel Cordillot
SOURCES : L’Ami des ouvriers, 30 décembre 1895. — La Tribune libre, 18 mai 1899. — L’Union des travailleurs, 29 mai 1902, 26 octobre 1905, 19 avril 1906, 25 avril 1912, 18 novembre 1915 entre autres. —L’Action syndicale, 12-19 août 1906, 24 mars 1907.