BAUER Georges [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien, forgeron ; co-fondateur de l’URLF et adhérent de l’AIT.

Né le 13 août 1830 à Sundhoffen (Haut-Rhin), Georges Bauer partit pour les États-Unis le 7 février 1852. Arrivé en Icarie le 2 avril suivant, il demanda la citoyenneté américaine dès le 30 septembre. Membre, tout comme ses trois frères, de la communauté de Nauvoo (Illinois) en juillet 1854, il appartenait à l’orchestre icarien.

En octobre 1856, Georges Bauer se rangea aux côtés de la minorité restée fidèle à Cabet, et il partit pour Saint Louis (Missouri) avec ce dernier. Le 4 avril 1859, il présidait l’assemblée générale des Icariens de Cheltenham lorsque celle-ci vota un important remaniement de sa constitution.

Le 20 octobre 1868, au lendemain de la guerre de Sécession, Georges Bauer fut à Saint Louis l’un des fondateurs de l’Union républicaine de langue française. En novembre 1869, il en était le président ; il était également le correspondant officiel du Bulletin de l’Union républicaine publié à New York. En avril 1870, son nom figurait parmi les signataires du message de condoléance envoyé par la section de l’URLF de Saint Louis à la veuve de l’ex-ministre de Lincoln, Edwin M. Stanton.

Au cours des années suivantes, le nom de Georges Bauer figura à plusieurs reprises parmi les membres et sympathisants de la section française n°14 de l’AIT de Saint Louis qui versèrent leur écot aux diverses souscriptions recueillies au bénéfice des communards réfugiés aux États-Unis et des veuves et orphelins des combattants de la Commune de Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159367, notice BAUER Georges [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 3 juin 2014, dernière modification le 3 juin 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCE : Naturalization Records, Hancock County, Ill. — Colonie icarienne, 27 septembre 1854. — Nouvelle Revue icarienne, 15 juillet 1859. — Bulletin de l’Union républicaine, 15 novembre, 15 décembre 1869, 23 avril 1870. — Le Socialiste, 20 janvier 1872, 23 janvier 1873. — Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907. — Notes de Robert Sutton et François Fourn.

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