Par Michel Cordillot
Né le 26 avril 1850 à Paris, mort le 6 décembre 1905 à Pasadena, Los Angeles (Californie) ; marié et père de plusieurs enfants ; arrivé à la colonie cabétiste de Nauvoo (Illinois) avec ses parents en 1854, participa jusqu’à la fin à l’aventure icarienne aux États-Unis.
Fils d’Eugène Bettanier, arrivé enfant à La Nouvelle-Orléans en provenance du Havre le 25 octobre 1854 avec ses parents, puis à Nauvoo (Illinois) trois mois plus tard, Eugène F. Bettanier devint membre à part entière de la communauté icarienne de Corning dans l’Iowa en 1858. Il y épousa Léonie Claudy vers le milieu des années 1870. En 1877, tous deux restèrent fidèles à la Vieille Icarie, et ils ratifièrent le 1er mai 1879 le contrat de la Nouvelle société icarienne. De 1875 à 1892, le couple eut cinq enfants, deux garçons et trois filles, dont Eugène Louis (1884-1978).
Figurant parmi les plus jeunes membres de la communauté, l’un des plus actifs aussi, Eugène F. Bettanier fut appelé à occuper au fil des années de nombreux postes de responsabilité : président de la communauté en 1879 et 1880, il fut élu directeur de l’agriculture en 1883, puis de nouveau président de 1884 à 1888.
Lorsque les derniers membres d’Icarie votèrent en 1895 la dissolution de la communauté, ce fut Eugène F. Bettanier qui eut la charge de mener cette opération à bien. Il reçut pour lui-même un lot de terrains agricoles qui acquirent ultérieurement une valeur considérable.
Eugène F. Bettanier et sa femme habitaient encore sur le site d’Icarie en 1903 lorsque Marie Marchand y retourna pour une dernière visite.
Eugène F. Bettanier mourut des suites d’un accident le 6 décembre 1905 au lieu-dit de Tropico, sur la commune de Pasadena, Los Angeles, Californie. Le 13, il fut enterré au cimetière de Grand View, Memorial Park & Crematory, sur la commune de Glendale, comté de Los Angeles.
Son épouse, née le 21 mars 1854 à Nauvoo, dans l’Illinois, décéda bien plus tard, le 10 mars 1939 à Pasadena, Los Angeles, lieu-dit d’Escondido, et fut enterrée le lendemain à Glendale aux côtés de son mari.
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Par Michel Cordillot
SOURCE : Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, passim. — Marie Marchand-Ross, Child of Icaria, Westport Ct, Hyperion Press, 1976. – Note de Daniel Cahen.