RALLET Albert, Edmond

Fils d’un mécanicien-chauffeur à la compagnie de chemins de fer de l’Est et d’une sage-femme, Albert Rallet reçut les premiers sacrements catholiques. Elève du collège Denis Diderot de Langres, il entra l’Ecole normale d’instituteurs de Chaumont en 1928. Titulaire du brevet supérieur, il effectua son service militaire (octobre 1931-octobre 1932). Il devint instituteur stagiaire à l’école Voltaire à Chaumont puis à Champigny-sous-Varennes (1933-1935).

Rallet se maria religieusement en septembre 1936 à Vaux-sur-Blaise (Haute-Marne) avec une institutrice. Ils eurent un fils en 1937 qui reçut les premiers sacrements catholiques.

Ils furent nommés à Vraincourt (1936-1948) et à Viéville, distants d’un kilomètre, postes considérés comme un poste double. Il remplissait aussi les fonctions de secrétaire de mairie. Mutés à Buxières-lès-Frondes (1948-1956), ils terminèrent leur carrière à Saint-Dizier (écoles du Vert Bois puis à partir de 1959 comme directeur de cette école jusqu’à sa retraite en 1968).

Il adhéra au Syndicat national (CGT) en 1932 à la fin de son service militaire. Elu au conseil syndical de la section départementale du SN, il fut membre du bureau départemental du SN puis du Syndicat national des instituteurs jusqu’à la guerre. Il fut délégué aux congrès nationaux du SNI de 1935 et de 1939. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, il fut sanctionné d’une retenue de huit jours de salaire. Partisan des analyses pacifistes du SNI jusqu’en 1938, il ne participa pas à la campagne contre la guerre à la veille des accords de Munich qu’il approuva.

Militant de la Mutuelle assurances automobiles des instituteurs de France, après une assemblée générale à Nice, il participa à une visite de l’école de Vence, et par la suite, commença à utiliser quelques méthodes de Célestin Freinet, dont la pratique du texte libre. Il avait d’autre part créé une coopérative scolaire dans son école.

Rallet adhéra au Parti socialiste SFIO en 1935 et quitta le parti en désaccord avec la « pause » de 1937. Il fut membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.

Mobilisé en septembre 1939 comme officier des services de santé, démobilisé dans l’été 1940, il reprit son poste et ne participa pas à la Résistance.

A la Libération, Rallet retrouva sa place dans le bureau syndical et devint secrétaire de la section dans le courant de l’année scolaire 1945-1946. Il fut assesseur à la réunion du conseil national du SNI le 28 décembre 1947. Il fut élu en juin 1946 comme candidat du SNI au Conseil d’enseignement de l’enseignement du premier degré en tant que chargé d’école mixte. La même année, il fut désigné comme membre titulaire du Conseil de l’éducation populaire et des sports qui fonctionnait au sein du Ministère de l’Éducation nationale Il fut élu à la Commission administrative paritaire départementale en 1952, en 1954 et en 1958.

Resté militant de la MAAIF, il fut le correspondant départemental à partir de la fin des années 1960 de la MAIF.