BAL Hubert.

Fils de Charles Joseph Bal, ouvrier mineur originaire du pays de Liège (pr. Liège), fixé à Quiévrain et de Colette Stuys, Hubert Bal épouse à Noisy-le-Grand (département de Seine-et-Marne, France) Louise Dolly, une dactylo, née à Paris en 1911. Ils auront quatre enfants, deux fils et deux filles.

Après avoir été mineur aux charbonnages d’Hensies (pr. Hainaut, arr. Mons), Hubert Bal est nommé secrétaire fédéral de l’arrondissement de Tournai-Ath du Parti socialiste belge (PSB) « à l’unanimité » le 27 mai 1947 en remplacement de Georges Brogniez, décédé dans un accident de moto. Il s’efforce d’assurer le développement de la Fédération. Il ne conçoit pas sa tâche comme un travail administratif et participe à de nombreuses réunions cantonales ou locales. Il crée ou relance les sections. Il met en œuvre des moyens nouveaux de propagande comme le cinéma. Il est actif lors des campagnes électorales et fait respecter la discipline au sein de la Fédération tout en veillant à l’application des statuts. Ses rapports d’activité ne sont pas seulement consacrés à la vie fédérale sous tous ses aspects. Il analyse aussi la situation politique internationale ou nationale. Il profite de l’édition de ces rapports pour publier des textes doctrinaux comme la Charte de Quaregnon. Son travail porte ses fruits. Au cours de l’année 1950, il installe trente-deux nouvelles sections dans des localités rurales. Sous sa direction, le nombre de membres de la Fédération a doublé (3.608 en 1947, 7.183 en 1960) et la représentation politique du Parti socialiste belge (PSB) dans le double arrondissement est passé de 27,83 % en 1946 à 41,49 % en 1958. Certes, la croissance des effectifs est facilitée par l’affiliation des amicales de pensionnés (1.650 membres en 1955).

Hubert Bal laisse le souvenir d’un militant convaincu et sincère. Ses amis soulignent également son amabilité, son humanité et sa générosité. Grand travailleur, il sait aussi stimuler ses collaborateurs et les secrétaires de section pour favoriser le développement de sa Fédération. Les rapports fédéraux qu’il a rédigés contiennent toute une série de suggestions pratiques pour animer les sections, y attirer les jeunes et les femmes ou renforcer la présence locale du mouvement socialiste. On lui reproche certaines négligences qui s’expliquent sans doute par la faiblesse de l’encadrement administratif mis à sa disposition.

Mort à la tâche à l’âge de quarante-cinq ans, Hubert Bal n’a pas pu donner toute sa mesure. Son action pendant treize années a donné au PSB une meilleure implantation et une organisation plus efficace dans le Tournaisis et le pays d’Ath.