BEUGNIES Albert, Jean Baptiste.

Fils de Camille Joseph Beugnies, « farinier » (ouvrier meunier), et de Sidonie Roland, servante (sans profession après son mariage), Albert Beugnies est l’époux de Marie-Rosalie Masure.

Tailleur de pierre dès l’âge de douze ans, Albert Beugnies joue un grand rôle dans le Syndicat des carriers de Maffle (1.700 habitants en 1910, centre d’exploitation de la pierre bleue). Il a probablement appris son métier à Écaussinnes d’Enghien (pr. Hainaut, arr. Soignies) où sa famille s’était établie à la fin du XIXe siècle. Il revient dans la région d’Ath après 1902. Il se fixe à Maffle après son mariage en 1907. Cette même année, il est secrétaire de la coopérative, Les Carriers socialistes, qui inaugure la première maison du peuple de la localité le 27 septembre 1908. En 1912, il est secrétaire de la caisse de chômage du syndicat. À la veille de la guerre, il est le porte-parole des groupes socialistes.

Aux élections communales de 1911, Albert Beugnies est tête de liste du Parti ouvrier belge (POB). Son groupe recueille 243 voix sur 340 électeurs et 593 suffrages. La liste socialiste est donc victime du suffrage plural. Los du scrutin au suffrage universel de 1921, il est toujours en tête de la liste socialiste qui remporte les élections (544 voix sur 899 votants, six élus sur neuf). Il est nommé bourgmestre le 9 août 1921. Reconduit dans cette fonction après les élections de 1926, Beugnies présente sa démission en mars 1927. Elle est enregistrée par l’arrêté royal du 2 mai 1927. Ses occupations professionnelles ne lui permettent plus de s’absenter pour exercer son mandat politique et il estime ne plus pouvoir continuer. Cependant, il est de nouveau candidat aux élections de 1932. Placé en tête de liste par le poll, il se contente de la fonction de deuxième échevin chargé de l’instruction publique.

Après la Première Guerre mondiale, Albert Beugnies est secrétaire du Syndicat des carriers de Maffle. Il représente cette organisation à la Centrale des ouvriers du petit granit et du grès du Hainaut. Beugnies laisse le souvenir d’un militant exemplaire et désintéressé. Il est resté jusqu’à sa mort le mandataire socialiste local le plus populaire.