EMERY André

Par Gilbert Beaubatie

Né le 3 juillet 1912 à Brive (Corrèze), abattu par les SS le 12 juin 1944 à Brive (Corrèze) ; mécanicien SNCF ; résistant FTPF en Corrèze.

Fils du sabotier Jean Emery et d’Anna Reynaud, André Emery épousa Léonie Germaine Lasfargues, native du Lot et de deux ans plus jeune que lui, à Brive le 5 octobre 1935. Comme son père à ce moment-là, il était employé des chemins de fer. Son fils Guy Henri Jean, né le 12 novembre 1937, décéda le 10 avril 1939.
André Emery entra très tôt dans la Résistance et devint chef de groupe à la 2319ème Compagnie FTPF cantonnée au Bussonnie, sur le territoire de la commune de La Rivière de Mansac, où il organisa maintes actions. Le 12 juin 1944, son camp fut attaqué et dispersé par les Allemands. A la nuit tombante, avec deux camarades, il rentra à vélo à Brive, où un SS de garde le blessa mortellement. Vingt minutes plus tard, deux autres employés de la SNCF arrivèrent sur les lieux à l’improviste. Après avoir présenté un laissez-passer professionnel, ils furent autorisés à poursuivre leur chemin.

André Emery décéda à l’hôpital de Brive, « atteint d’une plaie pénétrante de l’abdomen par balle de mitraillette ». Son collègue René Ladrière organisa son enterrement.

Le 26 juin 1946, une plaque commémorative fut apposée à la gare de Brive en souvenir des cheminots morts au cours de la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux André Emery. Le 15 août suivant, le Comité Militaire National des Francs-Tireurs et Partisans Français lui décerna un diplôme « pour avoir servi avec bravoure dans les rangs des FTPF en qualité de soldat pendant la guerre de Libération Nationale ».

La rue où il fut abattu porte son nom (délibération du 11 avril 1945) ainsi qu’une impasse (en date du 29 novembre 1976).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159482, notice EMERY André par Gilbert Beaubatie, version mise en ligne le 4 juin 2014, dernière modification le 27 mars 2017.

Par Gilbert Beaubatie

SOURCES : Archives du Centre Edmond Michelet de Brive ; avec l’aide de Françoise Germane et de Didier Boudin. — Témoignage de René Ladrière). — Jean-Paul Lartigue, Jean Watson, Brive. Histoire et Dictionnaire des noms de rues, Brive, Éditions du Ver Luisant, 2008.

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