BAUMANN Robert

Par Jean-Pierre Bonnet, Françoise Olivier-Utard

Né le 23 juin 1908 à Colmar (Haute-Alsace, Alsace-Lorraine annexée), mort le 27 août 1988 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; mécanicien de route à Hausbergen (Bas-Rhin) jusqu’en 1963 ; syndicaliste CGT, socialiste SFIO ; membre du secrétariat de l’Union des syndicats CGT des cheminots d’Alsace et de Lorraine de 1953 à 1955.

Robert Baumann se maria à Colmar en novembre 1927. Entré aux Chemins de fer d’Alsace et de Lorraine le 26 août 1936, il occupa, après la guerre, un poste de mécanicien de route au dépôt de Hausbergen, près de Strasbourg. Militant cégétiste convaincu, il animait la vie syndicale de son dépôt et ses collègues en avaient fait leur délégué et leur représentant dans les sections techniques locales.

Il fit partie du secrétariat de l’Union des syndicats de cheminots d’Alsace-Lorraine de 1953 à 1955, en tant que secrétaire du syndicat des agents de conduite et de secrétaire du syndicat de Hausbergen. Il fut suppléant du conseil national de la fédération nationale CGT de 1953 à 1958. Il était membre de la SFIO. Lors du meeting de l’Union à l’Aubette à Strasbourg le 11 mars 1951, il fut désigné comme délégué à la Conférence internationale ouvrière contre le réarmement allemand qui devait se tenir à Berlin-Est à Pâques 1951.

Lors des grèves d’août 1953, il refusa, comme la majorité des syndiqués, l’ordre de réquisition gouvernemental. Ceci lui valut une suspension et des sanctions financières. De plus, à la suite d’une plainte de la SNCF, le Tribunal de Strasbourg lui infligea six jours de prison avec sursis et 4 000 F d’amende pour refus de réquisition et coups et blessures vis-à-vis de deux agents de conduite CFTC. Le 11 février 1954, il réussit, avec un groupe de quarante camarades, à empêcher la tenue de la réunion constitutive du syndicat autonome des mécaniciens et chauffeurs affilié à la FGAAC.

À partir de sa retraite, en 1963, il habita 18 boulevard Poincaré, dans un des deux immeubles qui étaient la propriété de la caisse mortuaire de l’Union des syndicats de cheminots d’Alsace-Lorraine. Il assurait aussi la gestion des huit logements. Il fallut toutefois vendre les immeubles et répartir leur produit entre les trois départements concernés, lorsque la loi obligea les caisses mortuaires à devenir autonomes et ouvertes, c’est-à-dire hors de la tutelle des syndicats.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article15952, notice BAUMANN Robert par Jean-Pierre Bonnet, Françoise Olivier-Utard, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 26 avril 2023.

Par Jean-Pierre Bonnet, Françoise Olivier-Utard

SOURCES : Arch. Dép. Bas-Rhin, 544 D 152. — Archives de la Fédération CGT des cheminots. — Entretien avec François Jung, le 11 janvier 2002. — État civil de Colmar.

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