MASSARD Victor [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur d’origine belge ; militant socialiste prônant l’affiliation des syndicats au parti ouvrier ; co-fondateur de la coopérative socialiste de Carona (Kansas) ; franc-maçon, membre de la Fédération américaine du Droit humain.

Installé à Tarentum (Pennsylvanie), Victor Massard figurait déjà au nombre des lecteurs de L’Union des travailleurs en septembre 1905 lorsqu’il abonna à ce journal un de ses amis.

En 1908, Victor Massard avait quitté la Pennsylvanie pour aller s’installer à Scammon (Kansas). Dans une tribune libre adressée en avril à l’hebdomadaire socialiste francophone, il défendit le principe de l’affiliation des syndicats au parti ouvrier. À cette date, il se trouvait personnellement impliqué dans une action dure des mineurs du Kansas. Deux mois plus tard, il écrivit avec Joseph Roland pour annoncer que la grève était terminée. Les mineurs européens, qui estimaient avoir été lésés, étaient prêts à former un syndicat distinct.

En janvier 1909, Victor Massard s’installa à Frontenac (Kansas). En mars, il y assista à un banquet de soixante couverts donné par la section maçonnique du Droit humain au cours duquel il fut initié. En juillet, il fut de nouveau partie prenante d’une lutte engagée par les mineurs de cette ville. Réfléchissant sur l’avenir des syndicats, il proposait en 1910 que ces derniers offrent davantage de services afin de mieux retenir leurs adhérents.

Lecteur fidèle et généreux de l’Union des travailleurs (au cours des deux années 1909 et1910, il effectua neuf versements à la souscription permanente, soit au total 2 dollars 12), Victor Massard fut également en 1911 le fondateur de la coopérative socialiste L’Espérance de Carona. En octobre 1913, il accueillit Louis Goaziou à l’occasion sa tournée au Kansas. Lors d’une tournée chez les camarades de langue française avec Maurice Bulot, ils recueillirent 12 dollars 30 en abonnements et souscriptions.

En mars 1914, Victor Massard organisa au profit de l’Union des travailleurs un collecte qui rapporta 6 dollars 90. Il rédigea pour ce même journal un compte-rendu de la manifestation du 1er Mai à Frontenac, où plusieurs orateurs anglophones (Mother Jones) et francophones (Julien Bernarding) avaient pris la parole.

Victor Massard demeura jusqu’à la disparition de L’Union des travailleurs un de ses lecteurs les plus généreux et les plus dévoués.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159535, notice MASSARD Victor [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 6 juin 2014, dernière modification le 6 juin 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCE : L’Union des travailleurs, 28 septembre 1905, 16 avril, 4 juin, 16 juillet 1908, 28 janvier, 18 mars, 29 juillet 1909, 15 décembre 1910, 9 mars 1911, 9 octobre 1913, 19 mars, 7 mai 1914, 29 juin 1916 entre autres.

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