PEYRONNET Cyprien [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Mineur ; libre penseur ; membre du PSA ; actionnaire de L’Union des travailleurs ; rallié à l’Union sacrée après 1914.

Militant socialiste installé à New Eagle (Pennsylvanie), Cyprien Peyronnet s’abonna à L’Union des travailleurs en février 1903. Parti l’année suivante travailler à Elizabeth (Pennsylvanie), il se porta acquéreur en août 1905 d’une action de la coopérative de publication de l’hebdomadaire socialiste francophone d’une valeur de 5 dollars.

Lecteur fidèle et dévoué de l’hebdomadaire socialiste francophone, Cyprien Peyronnet fit parvenir en août 1906 une petite souscription à la rédaction, annonçant qu’il prendrait la semaine suivante une deuxième action, ce qui fut fait.

Libre-penseur, il participa en mars 1907 au baptême civil du fils d’Adrien Chaussinand et transmit au journal le produit de la collecte réalisée à cette occasion, soit 1 dollar 50. Il était par ailleurs toujours prêt à payer de sa personne pour aider des camarades malades ou victimes d’injustice, comme ce fut le cas avec les mineurs français chassés d’Hymera manu militari par leurs collègues américains de souche durant l’été 1909.

Membre du PSA, Cyprien Peyronnet appartenait en juillet 1910 à la section de Donora. Parti ensuite à Shelburn (Indiana), il y connut une longue période de chômage. Il gardait toutefois l’espoir qu’un changement pourrait intervenir après la victoire annoncée de la liste socialiste aux élections municipales de novembre 1911.

Sans doute proche de la mouvance syndicaliste-révolutionnaire, Cyprien Peyronnet versa 1 dollar à la souscription organisée au profit des travailleurs de Lawrence (Massachusetts), en grève en février 1912 à l’appel des IWW pour « du pain et des roses ».

Quelques mois après la déclaration de guerre, Cyprien Peyronnet approuva publiquement la protestation de Louis Goaziou contre les socialistes allemands et germano-américains. Il figura sur la liste des abonnés de L’Union des travailleurs jusqu’à sa cessation définitive de parution en septembre 1916.

Marié une première fois, Cyprien Peyronnet avait rapidement perdu son épouse Adrienne, née Chaussinand ; laissant un enfant de quelques mois, cette dernière était morte en décembre 1909, moins de dix jours après avoir eu 17 ans. En mars 1915, il épousa en secondes noces Anne Duquette, originaire d’Adams (Massachusetts).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159554, notice PEYRONNET Cyprien [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 6 juin 2014, dernière modification le 6 juin 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCE : L’Union des travailleurs, 12 février 1903, 6 octobre 1904, 20 juillet, 10 août 1905, 2 août, 9 août 1906, 7 mars, 17 octobre, 19 décembre 1907, 5 août, 30 décembre 1909, 7 juillet, 13 octobre 1910, 2 novembre, 21 décembre 1911, 15 février 1912, 14 août 1913, 8 octobre, 15 octobre, 29 octobre 1914, 18 mars, 25 novembre 1915 entre autres.

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