BLOUIN Auguste, Armand, Marie

Fils d’Auguste Blouin, sabotier, et d’Élise Coulland, sans profession, Auguste Blouin travaillait comme bonnetier. Il s’était marié le 12 décembre 1910 à Rezé-les-Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) avec Éléonore Bouin et était père de deux enfants.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il s’engagea dans la résistance gaulliste (selon la DAVCC) et appartenait au groupe Bouvron de Nantes, réseau Georges-France 31 dirigé par Alexandre Fourny qui organisait avec ses réseaux d’anciens combattants le transfert de soldats anglais vers la zone libre et l’évasion de nombreux prisonniers. Il fut arrêté, le 15 janvier 1941 à Nantes, par l’Abwehr, et accusé « d’aide à l’évasion de prisonniers de guerre, résistance et intelligence avec l’ennemi ». Incarcéré à la prison des Rochettes, puis à la prison Lafayette, il fut condamné, le 15 juillet 1941, à trois ans de réclusion par le tribunal allemand FK 518 de Nantes.
À la suite de l’attentat meurtrier contre le feldkommandant de Loire-Inférieure Karl Hotz, le 20 octobre 1941, il fut désigné comme otage dans « le groupe des 50 », en fait 48, fusillés à Chateaubriant, au Mont-Valérien et à Nantes. Auguste Blouin a été fusillé au terrain du Bêle à Nantes, le 22 octobre aux côtés de quinze autres otages, dont les membres de son groupe des anciens combattants : Léon Jost, Alexandre Fourny, Joseph Blot, Paul Birien.