BIRIEN Paul

Par Annie Pennetier, Françoise Strauss

Né le 6 septembre 1891 à Redon (Ille-et-Vilaine), fusillé comme otage le 22 octobre 1941 au terrain du Bêle à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) ; représentant de commerce ; résistant du groupe des anciens combattants Georges-France 31.

Fils de Félix Birien, conducteur des Ponts et Chaussées, et d’Héloïse Messager, sans profession, Paul Birien se maria le 16 décembre 1919 à Nantes avec Madeleine Gillet.
Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, et de la guerre du Rif (Maroc),il était membre de l’association Les Camarades des Tranchées. En septembre 1939, les associations d’Anciens combattants se réunirent et créèrent le Comité d’Entente prolongé qui joua un rôle très actif dans l’accueil aux réfugiés à partir de juin 1940. Paul Birien, Fernand Ridel (Camarades des tranchées), Léon Jost (UNMR), Guillaud (Blessés du poumon), Auguste Blouin (Poilus d’Orient), Alexandre Fourny (Prisonniers de guerre), Auguste Bouvron (Camarades de Combat) en étaient les principaux représentants engagés.En décembre 1940, le gouvernement de Vichy avait dissout les associations d’anciens combattants et fondé la Légion vichyste.
Il s’engagea dans la résistance et appartenait au groupe « Bouvron de Nantes », réseau Georges-France 31 créé par les socialistes Alexandre Fourny et sa femme, Maurice Daniel et Albert Vinçon qui organisait avec ses réseaux d’anciens combattants le transfert de soldats britanniques encore sur le territoire français vers la Grande-Bretagne via les côtes du Finistère Il agissait également dans le renseignement et l’aide à l’évasion des prisonniers des camps d’internement de Châteaubriant (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique).
Le 15 janvier 1941, les Allemands l’arrêtèrent et, faute de preuves, le relâchèrent le 11 février. À nouveau arrêté le lendemain par les Allemands, il fut condamné à trois ans de forteresse, comme sept autres personnes liées au Comité d’entente des anciens combattants.
À la suite de l’attentat meurtrier contre le feldkommandant de Loire-Inférieure Karl Hotz, le 20 octobre 1941, il fut désigné comme otage dans « le groupe des 50 » en fait 48 fusillés à Chateaubriant, au Mont-Valérien et à Nantes. Paul Birien a été fusillé au terrain du Bêle à Nantes, le 22 octobre aux côtés de 15 otages, dont les membres de son groupe des anciens combattants : Léon Jost, Alexandre Fourny, Joseph Blot, Auguste Blouin.
Il a été décoré de la Médaille de la Résistance.
Leurs noms ont été gravés sur le monument commémoratif aux 50 otages.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159570, notice BIRIEN Paul par Annie Pennetier, Françoise Strauss, version mise en ligne le 2 septembre 2014, dernière modification le 17 avril 2018.

Par Annie Pennetier, Françoise Strauss

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J.-M. Berlière et F. Liaigre, Le sang des communistes, Fayard, 2004, p. 66. – Jean-Pierre Sauvage, Xavier Trochu, Mémorial des victimes de la persécution allemande en Loire-Inférieure 1940-1945, 2001. — État civil.

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